Le Concorde n°1 F-WTSB a été convoyé vers Toulouse en 1985 pour son dernier vol. Depuis 2014? il est abrité par le musée Aeroscopia, en compagnie du Concorde Fox-Charlie d'Air France. © Aeroscopia
Exposé dans le musée Aeroscopia depuis 2014, le Concorde n°1, premier de série, a été inscrit au titre des monuments historiques en tant qu'objet mobilier. L'Académie de l'Air et de l'Espace, qui en est le propriétaire depuis 1987, travaille à son classement comme monument historique, attendu pour 2025.
Le Concorde n° 1 immatriculé F-WTSB est le premier avion de série français, qui a servi aux essais en vue de la certification de type et à la qualification des équipages. Après son dernier vol d’essai le 26 mai 1982, il rejoint Toulouse en 1985. En 1987, le ministre des transports cède l’avion, qui devient la propriété de l’Académie de l’Air et de l’Espace (AAE).
Exposé à l’abri du musée Aeroscopia à Blagnac depuis 2014, le Concorde n°1 a été inscrit au titre des monuments historiques en tant qu’objet mobilier.
Philippe Borentin, membre de l’AAE et de l’Association des professionnels de Concorde et du Supersonique (APCOS), est la cheville ouvrière du projet d’inscription. Par la voix de l’APCOS, il a souhaité apporter des précisions sur l’inscription du Concorde n°1 :
« Il existe deux niveaux de protection au titre des monuments historiques : l’inscription et le classement. L’inscription constitue le premier niveau de protection qui est de la compétence des Directions Régionales des Affaires Culturelles, et le classement est le niveau le plus élevé qui est de la compétence du Ministère de la Culture. »
Philippe Borentin précise enfin que le dossier, cette fois pour le classement en tant que monument historique, sera proposé en 2025. S’il est accepté, Concorde deviendrait le 21e avion classé monument historique.
Un commentaire
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Merci Fabrice Morlon, cela me donne l’occasion de protester. J’ai toujours été outré par la livrée de cet avion mythique depuis son exposition dans le musée Aeroscopia. En effet, jamais, ô grand jamais, cet avion n’a porté au cours de sa vie l’inscription ‘Académie de l’Air et de l’Espace’. Et s’il devient « monument historique », alors il faut lui rendre sa livrée d’origine, celle de l’Aérospatiale, ou de la SNIAS si vous préférez. Un monument historique n’a pas vocation à porter la marque d’une institution quelle qu’elle soit, respectable ou non. Car, devenue monument historique, la machine devient propriété de tous les Français et pas que des membres de l’AAE. Qu’on nous rende donc le Concorde n°1 tel qu’il était quand il a volé la première fois en 1969 ! Sinon, pourquoi pas le badigeonner en Pepsi Cola, puisque cette livrée-là a bien existé et volé, elle ! Ce n’est pas parce qu’on possède un objet d’art qu’on doit le taguer comme le sont les murs ou les voitures de chemin de fer par des voyous ou des artistes en manque de reconnaissance… Mais où s’arrêtera l’ego des hommes ?