François Suchel signe une biographie du pilote d’hélicoptère chamoniard Pascal Brun. La rencontre d’un auteur qui s’affirme, livre après livre, et d’un pilote d’exception.
Si Pascal Brun était une montagne, il serait l’Everest. Et aussi hauts et lointains que soient les sommets qu’il vise, c’est un pas après l’autre, une prise après l’autre, que l’alpiniste peut espérer les atteindre. François Suchel, à aborder Pascal Brun, comme il s’est lancé dans la traversée de l’Himalaya, dépouillé de l’accessoire et ouvert aux rencontres. Il lui a fallu trois mois pour relier Dharamsala, au nord de l’Inde, à Katmandou. Un an pour écrire la biographie de celui que le massif du Mont-Blanc a baptisé le Joker.
Le Joker, parce que quand les autres pilotes renoncent, on sait qu’on peut compter sur Pascal Brun, parce que son hélicoptère (un Ecureuil B3) est plus puissant que ceux du PGHM ou de la Sécurité Civile, et parce qu’il connaît mieux le terrain, parce qu’il y est né, et qu’il a toujours vécu dans ses montagnes, ou presque.
En bientôt trente-cinq ans de vol dans cet environnement hostile, il a eu plusieurs accidents. Il s’en est à chaque fois sorti. Mais la mort ne l’a pas épargné pour autant. Elle lui a pris des proches.
Pendant un an, François Suchel a volé avec Pascal Brun. Il a surtout rencontré des gens avec qui il travaille, avec lesquels il partage son amour de la montagne : des collègues, des pairs, des amis, des clients, des guides qui lui doivent la vie… A travers une cinquantaine de témoignages, on se replonge, entre autre, dans « les années de frasques et de fric » de Chamonix, une époque où l’hélicoptère de Pascal Brun était indissociable des exploits d’aventuriers hyper médiatisés. François Suchel n’occulte ni la concurrence fratricide entre les sociétés de travail aérien, ni les relations qui peuvent être tendues avec le PGHM. Il y est beaucoup question de facteurs humains…
Si vous avez aimé « 6 minutes 23 séparent l’enfer du paradis » ou « Le Serment de Piana« , deux des précédents livres « aéronautiques » de François Suchel, vous prendrez du plaisir à lire cette subtile biographie de Pascal Brun qui esquisse le pilote et l’homme, derrière « la légende ».
Gil Roy
Commander le livre Le Joker – Pascal Brun, pilote du Mont-Blanc
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Bravo Pascal pour tes mots envers Jacques.
J'ai eu la chance de travailler et vous voir travailler , tous les 2 avec autant de passions , de qualités , d'efficacité.
Bon vol à toi en 2021.
Juste une question....y-a t'il un lien de parenté entre Pascal Brun et Jacques Brun chef pilote de l'AC de Megève ?
Bonjour Mr Meyer,
Jacques et moi-même portons le même nom, possédons la même passion de l’air et de la montagne, mais ne sommes pas pour autant parents.
Jacques est sur avion, et à ce titre je dois dire que je reste TRÈS admiratif de sa carrière de pilote instructeur montagne, plus encore lorsqu’il se pose à des altitudes où les performances moteur sont dégradées au point que seules une parfaite maîtrise de ses connaissances de l’avion, de l’aérologie, de la pente, et de la texture de la neige, permettent un posé en sécurité.
Sans conteste, un Tout Grand Monsieur de l’aviation de montagne.
Merci pour l'info....mais je sais que Jacques est aussi pilote d'hélico...
Ancien pilote de Tracker à la Sécurité Civile c'est lui qui m'a délivré la qualif montagne....
De toute façon et quelque soit le vecteur, respect à tous ceux qui comme vous et lui opèrent dans des environnements difficiles...
Vous souhaitant une belle année aéronautique...
@Alain Suchet
dans votre prologue, vous situez Ensisheim dans le Bas-Rhin... et non, c'est dans le Haut-Rhin, qu'il faut chercher l'inévitable chirurgien-dentiste !