En attendant le film catastrophe, voici le roman noir du suicide du copilote du vol 9525 de la Germanwings. © DR
Le 24 mars 2015, un A320 de Germanwings (vol 9525) s’écrase dans le sud de la France. Rapidement, les enquêteurs ont la confirmation qu’il s’agit du suicide du copilote, Andreas Lubitz. De ce drame, Laurent Obertone en a fait un thriller intitulé « Le diable du ciel » (éditions Ring) en se mettant dans la peau d’un enquêteur du BEA. Bouclez vous ceintures !
Pas d’ambiguïté : l’éditeur a classé le livre de Laurent Obertone dans la catégorie « Thriller / Policier ». Par son caractère extraordinaire, le drame de la Germanwings (comme les médias l’ont très vite baptisé) est en lui-même digne d’un scénario hollywoodien. L’auteur du roman n’a donc pas eu à trop forcer le trait. Il s’est néanmoins appuyé sur le rapport du Bureau d’enquête et d’analyse (BEA) pour mener sa propre enquête.
Laurent Obertone se met dans la peau de l’inspecteur principal du BEA, ayant 40 jours pour rédiger un rapport préliminaire. Le contenu des « boites noires » est révélé aux lecteurs ; on entend jusqu’aux respirations dans le cockpit. C’est un texte parfois excessif, souvent grandiloquent, où la psychiatrie est délayée à l’excès. Il offre toutefois l’intérêt de reproduire des textes écrits par Andreas Lubitz, le copilote, hallucinants par leur tendance suicidaires.
On est confondu par le nombre de médecins rencontrés (7 dans le dernier mois avant le crash), la quantité de remèdes prescrits ou ajoutés en automédication, et le nombre d’arrêts pour maladie jamais communiqués à la compagnie. On s’interroge pour savoir comment dans l’avenir concilier secret médical et sécurité aérienne.
Le diable du ciel.
Par Laurent Obertone. Editions Ring.
280 pages. 142 x 221 mm. 18 €. ISBN: 9791091447683
L’auteur est apparemment fasciné par les individus au comportement démoniaque. De la même manière qu’il a enquêté sur Andreas Lubitz pour rédiger son dernier roman, en 2013, toujours chez Ring, il a publié « Utøya », une enquête sur la tuerie d’Anders Behring Breivik, là encore, écrite à la première personne, en se mettant dans la tête du tueur.
« Le diable du ciel » est écrit à la hache et au scalpel, avec un petit piment de diabolisme. Laurent Obertone ne fait pas dans la dentelle, mais dans le haletant et le sanguinolent. Entamer la lecture, c’est aller va jusqu’au bout, sans pouvoir s’arrêter.
Jean Ponsignon
Commander le livre : Le Diable du ciel – Le roman vrai du vol 9525 de la Germanwings
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Eh bien si vous aimez Laurent Obertone, lisez "Guerila" du même auteur - livre sur lequel les médias mainstream ont fait l'omerta, et qui a depuis l'an dernier connu un succès certain de bouche à oreille, dans les professions de sécurité publique ( armée, gendarmerie, police) C'est la France dans quelques années, je ne vous dis que ça.....