Maurice Boyau ou un exemple parmi des millions d’un jeune homme plein d’avenir fauché à la fleur de l’âge durant la première guerre mondiale. Un rugbyman devenu un As de l’aviation.
Si Jean Marc Binot, dont le talent est connu et reconnu, me permet un peu d’humour, on se demande si son nouvel opus n’est pas plutôt consacré au rugby qu’aux pilotes de la Guerre de 14 -18. Le nombre de pages consacrées à l’ovalie représente environ la moitié du texte. Vous n’ignorerez rien de l’histoire des clubs de Bordeaux, de Dax ou du Racing. Vous suivrez l’évolution des règles et celle des tactiques de jeux. Vous constaterez certains flirts avec le professionnalisme.
Tout ceci est dit avec un sérieux de thésard et de nombreux renvois en bas de page. A la page 81, on entre dans la guerre et Jean Marc Binot précise l’affectation de la plupart des membres de l’équipe de France de Rugby. En ce qui concerne Maurice Boyau, j’ai regretté que contrairement à Guynemer, on n’en sache pas plus sur sa famille, ses goûts, ses émotions (en dehors du rugby bien entendu).
En août 1914, lors de la mobilisation, Maurice Boyau est affecté au 18e escadron de train des équipages, en qualité de conducteur d’automobile. Mais ce qu’il veut, c’est devenir pilote dans l’aviation. Sa demande est exaucée au cours de l’hiver 1915-1916. En février 1916, il obtient son brevet de pilote. On le nomme instructeur à l’école d’aviation Blériot de Buc.
Déception pour notre rugbyman, qui multiplie les demandes pour être muté au front. En octobre 1916, il rejoint enfin l’escadrille N77, celle dite des « sportifs », comme pilote. Commence alors pour lui une prestigieuse carrière d’aviateur. Le 16 mars 1917, il abat son premier avion, un Aviatik, au-dessus des lignes ennemies. Une semaine plus tard, il s’illustre à nouveau en descendant à moins de 200 mètres du sol pour bombarder des hangars de réserve d’essence. Le sergent Boyau enchaîne alors les victoires et devient un des plus grands incendiaires de ballons captifs, les drachen, utilisés comme ballons d’observation.
L’ouvrage documenté, s’appuie sur archives du service historique de l’armée, les archives départementales de la Gironde, des landes et de l’Essonne, et bien entendu celles de la famille Joannes-Boyau. Il comble un vide dans la biographie des « as » et parait au bon moment celui de la commémoration du centenaire de la victoire.
Maurice Boyau sera porté disparu au cours d’un combat aérien, le 16 septembre 1918, à l’âge de 30 ans.
Jean Ponsignon
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Pour information : le blog qui regroupe les travaux des écoliers de l'école Maurice Boyau. https://boyaumaurice.blogspot.com/
Très cordialement
Reggiani Olivier
Si on s'en tient à l'ordre de préséance des décorations de la couverture du livre, la photo a été tirée à l'envers, et elles se portent côté gauche (voir la photo où il reçoit la Médaille Militaire)...
Bonjour,
Article très intéressant et quelle tristesse en même temps. Une chose à alerter mon regar, indépendamment du sujet. Une des photos est signée David Méchin, s'agit-il d'un membre de la famille de Gaston Méchin ? Si oui, je souhaiterais partager nos adresses internet et parler de la Ligne.
Très Cordialement. Jean Claude Nivet