C’est un genre littéraire rarement exploré, le roman à suspense « aviation ». Le voici qui débarque dans les librairies sous le titre hermétique « Peur sur le Vatican », 300 pages bien tassées construites autour du détournement d’un biréacteur régional Embraer EMB 170, au départ de l’aérodrome de Cannes-Mandelieu. Le premier étonnement qui saute aux yeux du lecteur, l’identité de l’auteur, Jean-Louis Baroux.
Connu comme le loup blanc dans le transport aérien, où il fait figure de grande compétence reconnue au plan international, il a longtemps organisé le Cannes Airline Forum, qui fut un rendez-vous incontournable de la profession et, aujourd’hui, l’APG World Connect, dont l’édition 2014 vient de se dérouler à Monaco il y a quelques jours. Baroux manie habilement la plume et a déjà publié deux livres remarqués consacrés aux incongruités du transport aérien. Mais le voici qui revient avec un étonnant roman qui témoigne d’une excellente culture générale dans des domaines contrastés, à savoir les derniers jours du IIIe Reich, en 1945, les ultimes initiatives de Himmler, Bormann, Goering et quelques-uns de leurs amis, la valeur inestimable des œuvres de grands peintres, le monde ingrat de la sûreté aérienne, les caractéristiques opérationnelles de l’EMB 170, etc.
Au moment où les Allemands comprennent que la défaite est en train de devenir réalité, voici venue la débandade et des tentatives de préserver et cacher de quoi entamer une nouvelle vie, en Amérique latine ou ailleurs. On n’en dira pas trop pour préserver le suspense, sachant que le bon Baroux nous conduit jusqu’au lac du Toplitz, dans les Alpes autrichiennes, où Himmler cache par 30 mètres de fond des caisses remplies de lingots d’or. Elles y dormiront jusqu’à nos jours, l’affaire reprenant vie …au Cannes Airline Forum, à la génération suivante.
L’intrigue est habile, les moindres détails sont exacts, ces journées folles étant parsemées de meurtres en vol, d’un atterrissage moteurs à l’arrêt, les réservoirs du bimoteur brésilien étant vides, de pilotes valeureux, dont une jeune femme commandant de bord que l’on imagine volontiers sous les traits de Daphné Desrosiers. Le récit est plein de personnages courageux, d’escrocs et tient le lecteur en haleine. Ce qui nous permet de confirmer que Jean-Louis Baroux a plus d’une corde à son arc. Etonnant !
Pierre Sparaco
Commander le livre Peur sur le vatican
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