Dans la littérature aéronautique, rares, voire rarissimes sont les monographies traitant de sujets relatifs à l’aviation « légère et sportive ». Ne boudons pas celui-ci, consacré à un avionneur français aujourd’hui bien oublié…
C’est certain, la plupart des éditeurs se lançant dans la publication d’ouvrages retraçant la carrière d’aéronefs préfèrent traiter de sempiternelles machines guerrières, avec moult chevaux-vapeur ou kilos de poussée, avec des faits d’armes au tableau de chasse, à moins qu’ils ne jettent leur dévolu sur de mythiques avions de ligne… Il faut donc apprécier à sa juste valeur la parution d’un livre sur des engins légers, planeurs et avions, signé d’un personnage quasiment tombé dans l’oubli. C’est salutaire de « rendre justice » à Maurice Brochet en le tirant du « tiroir de l’inconnu » où le temps qui passe l’a placé. Cépaduès-Éditions, l’éditeur toulousain connu pour ses parutions techniques et scientifiques a cette fois publié un thème historique, et c’est fort bien ainsi.
Pourtant, je dois avouer que j’ai trouvé le contenu de ce livre assez déroutant. Ce qui ne dévalue pas pour autant son intérêt. D’abord, étant donné qu’il est écrit par deux coauteurs, le lecteur pourra songer que ce livre de 300 pages au format 17 x 24 n’a pas été écrit « à quatre mains », mais qu’il n’est que la juxtaposition de deux sujets mis bout à bout ! En dépit du fait que l’un des deux est dans la vraie vie le petit-fils de Maurice Brochet, passionné par la carrière de son aïeul et qui a réuni et valorisé les archives familiales. On peut encore découvrir dans un recoin de la toile un petit site Internet consacré aux avions brochet qui donne déjà une bonne idée de son fonds documentaire…
Ce volume est un peu du « 2 en 1 ». La première moitié du texte est une évocation du vol moteur et du vol à voile de l’Entre-Deux guerres. Évocation contextuelle intéressante, mais malheureusement pas exempte d’erreurs et d’approximations – il est vrai que le sujet est très vaste. Maurice Brochet et son œuvre en sont absents.
On peut donc s’attendre à tout connaître sur les réalisations de Maurice Brochet dans la seconde partie. Les planeurs qu’il a réparés, qu’il a fabriqués essentiellement avant la Seconde Guerre mondiale, les avions qu’il a conçu et fabriqué, monoplans à ailes hautes genre Piper Cub à la française (en bois et toile) une fois la paix revenue. Effectivement, même s’il faudra encore un peu de patience pour y parvenir car il y préalablement description d’un état des lieux des années 1930, dont les planeurs de l’Avia…
Au final, on en apprendra tout de même avec satisfaction sur les aéronefs de Maurice Brochet. Déroutant, peut-être, mais plaisant sûrement, tant la connaissance apportée par ce livre a de l’importance.
Jean Molveau
Commander le livre Planeurs et avions Maurice Brochet
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
View Comments
Réponse à RENAUDIN
J'ai acheté ce BROCHET MB 80 (PGLF ex BGLF)) à l'Aéro-Club de Flers le 14 juin 1975. Un des 10 CDN mis en place dans les clubs et devenu Fox Papa suite à modification importante après accident : montage Continental 90 CV et rajout de sandows au train principal, point faible de l'appareil. Pour le reste, un engin très plaisant à piloter, pardonnant beaucoup. Relire si possible les essais par Jaques NOETINGER dans les Aviation-Magazine de l'époque.
Je l'ai beaucoup utilisé (2000 heures), avant sa revente à regret 10 ans plus tard pour des raisons budgétaires. Il volait encore récemment je crois, dans la région parisienne.
J'avais, par ailleurs, passé mon Second Degré en 1957 sur BROCHET MB 72 de construction amateur grâce à l'Aéro-Club de SAINTES (Chte-Mme).
Et je vole toujours actuellement sur ULM monoplace aile haute très semblable dans l'esprit aux productions Maurice BROCHET.
Bonjour, c’est moi qui suis venu le chercher le « LF » à Marennes!!
@Grilhé: et comme on dit en Alsace: "tous mes Brochets sont détruites"..
Celle là je lui décerne haut la main la distinction enviée de "ouarf ouarf de la semaine" ! Et si elle est libre de droits je me l'approprierai sans vergogne lors du prochain congrès des aéroélectriciens!
Encore bravo!
J'ai passé mon brevet pilote avion 1er degré en 1966 à Chavenay sur Brochet MB 80 avec 12 heures et 25
minutes de vol ( en ayant été laché à 7h45...).J'ai un très bon souvenir de cet avion qui volait très bien et était aussi démonstratif qu'un Piper.
J’ai connu et piloté le Brochet F-PGLF à l’aéro-club de Flers
Bien connu aussi et quelques dizaines d'heures de vol avec! (Ex.F-BGLF).
Toujours en situation V dans le sud-est de la France.
... et vous avez aimé ?
J'ai eu l'occasion de piloter un Maurice Brochet en 1962 (!!!) et le souvenir que j'en ai c'est qu'il ne pardonnait pas grand chose !!! Il a d'ailleurs terminé dans un bois du côté de Vernouillet !
"Il ne pardonnait pas grand chose" ? C'est à dire?
Quel type? MB70/80/83/100 ???