Derrière l'uniforme et les attitudes codées, le film "Rien à foutre" rappelle au spectateur que les personnels de cabine, à bord des avions de ligne, exercent un métier physique, de présence où la place de l'humain est centrale. ©Adèle Exarchopoulos
Le 2 mars 2022 est sorti au cinéma, le film Franco-belge « Rien à foutre » (1h52mn). Derrière ce titre, c’est le quotidien de Cassandre, hôtesse de l’air chez Wings qui est raconté. Entre pression commerciale de sa compagnie et contrats précaires, ce film réaliste dénonce le mal être d’une partie des travailleurs du ciel.
« Rien à foutre est né d’une image. Un jour nous étions sur un vol Ryanair, juste en face de l’hôtesse. A l’évidence, elle allait très mal. Et puis, il y a eu le « ding », elle a décroché sa ceinture et là, elle a arboré un immense sourire et a commencé à proposer des trucs à vendre. » expliquent Emmanuel Marre et Julie Lecoustre, les scénaristes et réalisateurs du film « Rien à foutre« . C’est justement cette dichotomie, entre ces deux images, qui a invité les réalisateurs de cette comédie dramatique à la création.
Les hôtesses de l’air des compagnies low cost « vivent en petite communauté apatrides dans des colocations. » © Condor Films
Cependant, l’objectif affiché par les auteurs n’était pas de faire « un film métier« . « On est plutôt parti de quelqu’un de ce métier-là et de leurs conditions de travail, sans retouche aucune. »
Pour cela, l’équipe de tournage a dû s’immerger de longs mois dans l’univers du transport aérien. D’abord, toutes les scènes en vol ont été tournées dans un Boeing 737 d’ASL Airlines. Ensuite, Adèle Exarchopoulos, incarnant le rôle de l’hôtesse de l’air Cassandre à l’écran, a échangée pendant quatre mois avec des personnels de compagnies aériennes, y compris lors de vraies rotations en ligne : « On a appris beaucoup sur les conditions de vie des hôtesses : elles sont très jeunes, viennent de toute l’Europe, elles vivent en petite communauté apatrides dans des colocations. Elles sont en décalage permanent. Elles vont dans 3 pays par jour mais ne voyagent pas. » , témoigne Adèle. Bien entendu, le film insiste sur le fait que le quotidien de Cassandre n’est pas une généralité, mais un cas très répandu dans le monde des low-cost.
Les hôtesses et stewards vont dans trois pays par jour, mais ne voyagent pas… © Condor Films
Pour autant, ce film ne dénonce pas seulement les conditions de travail d’une partie de la profession. C’est aussi l’impact sur la vie quotidienne de ce métier qui est montré à l’écran.
Tout au long du film, Cassandre rencontre une multitude de personnes, de toutes nationalités, et dont avec chacune il pourrait se dérouler un échange. Son mode de vie, toujours entre deux portes d’embarquement, rend la chose impossible. Quand elle ferme la porte de l’avion, à Manchester ou à Essaouira, la page est tournée, Cassandre retourne dans sa solitude.
Jean-François Bourgain
© Condor Films
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