Valérie André, alors capitaine, décorée par le général de Lattre de Tassigny. © DR
Martine Gay dresse le portrait d’une femme d’exception, Valérie André qui, aux commandes de son hélicoptère, allait chercher des blessés dans les zones inhospitalières, du Tonkin à la Cochinchine, pendant la guerre d’Indochine.
Martine Gay souhaite être la caisse de résonance des femmes pilotes qu’elle admire ; ce fut le cas des pilotes soviétiques des « sorcières de la nuit », où ses héroïnes étaient nombreuses. Cette fois-ci elle s’attache à une seule personne -Valérie André – mais va l’évoquer en la replaçant non seulement dans un double cadre historique et géographique, celui de la guerre d’Indochine, mais aussi en présentant son entourage, tel notamment le médecin-colonel Hantz qui préface l’ouvrage.
Elle n’hésite pas d’ailleurs à intituler le début de l’ouvrage « Sur les traces de l’histoire » et à rappeler ce que fut la vie dans « La Perle de l’empire ». Les cartes sont nombreuses, les photographies aussi, mais ces dernières sont un peu assombries par la qualité du papier et de l’impression utilisés.
Parmi les personnages rencontrés au fil des pages, il convient de citer : Albert Fauque de Jonquières commandant du territoire de Cao Bang, le capitaine Santini – patron des hélicoptères sanitaires et bien entendu le général Jean de Lattre de Tassigny. Mais aussi Jacques Adda, et le général J.P Salini, Alexis Santini qui deviendra le mari de Valérie, ou encore Guy Ménage pour conter l’Opération Castor, et enfin, Geneviève de Galard.
Femmes dans un ciel de guerre Tome 2 / Valérie André. Seule à bord pour sauver des vies. Par Martine gay. Editions JPO. 19,90 €
En fait, Martine Gay traite son ouvrage comme un puzzle ; il n’y a pas de chronologie mais une suite de sous-chapitres traitant tour à tour d’histoire, de géographie, de souvenirs repris de « Ventilateur » (1954) ou de « Madame le Général » (1988), et de scènes d’actions racontées par les personnages cités au paragraphe précédent, et encore survivants, qu’elle est allée rencontrer.
Martine Gay a une âme d’admiratrice ; elle aime toutes ces personnes, elle apprécie de les faire parler et revivre leurs aventures et à leurs souffrances qui datent de bientôt 70 ans. Elle rend présente une page de notre histoire coloniale à travers ses évocations et les photos qu’elle a su retrouver auprès de ceux qu’elle a interviewés. Pour ce faire, elle s’est rendue sur place, y compris dans la Baie d’Along et dans la cuvette de Dien Bien Phu.
La postface « Etats d’âme » sera utile pour les lecteurs n’ayant pas vécu cette période, pour comprendre l’ambiguïté de ces guerres post coloniales et des déchirements intérieurs de ceux qui y étaient impliqués. La photo de la page 134 est très symbolique : on y voit Valérie André, à cheval dans le Haut Laos regardant vers l’arrière de façon énigmatique, tout comme l’auteur, qui on le sent, aurait bien voulu vivre parmi tous ses personnages.
Jean Ponsignon
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