« Avons coupé moteur arrière droit ! » : Ce dernier message lancé dans l’azur par le radio de bord à 10 h 43, en ce 7 décembre 1936, signera la disparition de Jean Mermoz et de son équipage, lors de sa 25ème traversée de l’Atlantique. Peu après, le quadrimoteur qu’il pilote, un Latécoère 300 baptisé « Croix du Sud » disparaît en mer avec à son bord Alexandre Pichodou, copilote, Henri Hézan, navigateur, Jean Lavidalie, mécanicien et Edgar Cruveilher le radio.Du problème rencontré, on ne saura rien de plus si ce n’est le relevé de la position de l’appareil, une précision donnée par le radio au moment de son appel : 11°08 Nord, 22°40 Ouest. Malgré de nombreuses recherches, on ne retrouva aucune trace de la « Croix du Sud », ni de son équipage.
Le matin même, au moment du départ, les mécaniciens avaient constaté une fuite d’huile sur ce même moteur… Après réparation, l’appareil décollait, emportant son équipage vers sa destinée. Quelques heures après, l’hydravion s’abîmait en mer… Que s’est-il donc passé ? Peut-on imaginer aujourd’hui une rupture de l’arbre d’hélice de ce moteur arrière droit qui avait donné du souci au décollage ? Son hélice, se détachant, aurait-elle percuté et profondément cisaillé, voire coupé le fuselage au moment même où Edgar Cruveilher lançait son dernier message ? Nul ne peut confirmer ou infirmer cette hypothèse plausible avec certitude. Le mystère reste entier !
« L’accident, pour nous, ce serait de mourir dans un lit. » se plaisait à répéter celui qui avait été surnommé « l’archange ».
Jean Mermoz, idole de son époque, avait disparu, après 8200 heures de vol. Ironie du sort, celui qui avait tant prêché avec son ami Réné Couzinet la cause de l’avion classique rapide, avait péri avec son équipage dans un hydravion à coque.
La stature et la réputation d’invulnérabilité de ce géant de l’aviation qu’était Mermoz étaient telles que sa disparition semblait impossible. Ayant subi de nombreuses pannes dans le désert lors des vols de Toulouse à Dakar, capturé et fait prisonnier par les Maures, Mermoz toujours en reviendra. Longtemps, après ce funeste jour de décembre 1936, Saint-Exupéry, et avec lui une foule de gamins, attendront sa résurrection. Cette fois, Mermoz, le « Grand », tel que l’avait surnommé St Ex, ne ressuscitera pas. Ph.C
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Chaque année, en décembre, la Ville de Neuilly-sur-Seine rend hommage au pionnier de l’aviation que fut Jean Mermoz, par ailleurs résident de Neuilly et conseiller municipal au moment de sa mort, le 7 décembre 1936. A l’occasion du 80ème anniversaire de sa disparition, elle a souhaité lui rendre un hommage particulier .
Du 10 au 16 décembre 2016 une exposition est organisée dans les Salons d’honneur de l’Hôtel de Ville consacrée à « Jean Mermoz, aviateur de légende ».
Une cérémonie est prévue le samedi 10 décembre à 11 heures devant la statue qui lui est dédiée dans le square du même nom, derrière l’Hôtel de Ville, et sera suivie du vernissage de l’exposition, en présence d’un grand nombre de personnalités civiles et militaires liées à l’aéronautique.
oui…les légendes deviennent rares, mais lorsqu'elles disparaissent les médias ordinaires en fonds peu l'écho, voir A.Turcat…
Il y a beaucoup a dire sur sa disparition, problèmes techniques connus et décriés par lui et d'autres professionnels, solutions logiques expérimentées et prouvées par lui, petit esprit économique du constructeur décriés par lui, image politique moderne gênante a une époque mouvementé, il était très avance sur son époque donc gênant, un géant qui a trouvé un tombeau a sa taille sans en être responsable.
Les légendes deviennent tellement rares entretenons le souvenir de celles qui ont marqué les qualités de nos représentants. Sénégal n'oublie pas !
On a besoin de légendes....
Bel hommage. Merci à la rédaction. Ils étaient LA FRANCE.