Le Japon cultive ses velléités exportatrices…

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Frédéric Lert

Le P-1 est un quadriréacteur dont la silhouette étrange fait la synthèse entre le Breguet Atlantic et le Boeing 707. La marine japonaise pourrait recevoir jusqu’à 70 exemplaires de cet avion de patrouille maritime pour remplacer la centaine de P-3 Orion actuellement en service. © JSDF

Tout doucement, le Japon avance ses pions sur la scène aéronautique mondiale. En ce début 2017, Tokyo tente de placer l’avion de patrouille maritime P-1 et l’avion cargo C-2 en Nouvelle-Zélande. Deux appareils développés par Kawasaki et jusqu’à présent fabriqués au compte goutte pour les seuls besoins des armées japonaises.

Le Japon a levé en 2014 l’interdiction légale qui l’empêchait depuis cinquante ans d’exporter du matériel militaire, mais avec pour l’instant peu de résultats. Il y a loin du bol de Saké aux lèvres pour les industriels japonais qui n’ont aucune expérience d’exportation en la matière.

Certes des négociations sont en cours entre Tokyo et New Dehli pour la vente de douze amphibies US-2. Mais le Japon a perdu contre la France pour la fourniture de sous marins à l’Australie et le P-8 Poséidon de Boeing n’a fait qu’une bouchée du P-1 auquel il était opposé, en 2015, pour l’équipement de la Royal Navy…

Frédéric Lert

Journaliste et photographe, Frédéric Lert est spécialisé dans les questions aéronautiques et de défense. Il a signé une trentaine de livres sous son nom ou en collaboration. Il a rejoint Aerobuzz en juin 2011. Au sein de la rédaction, Frédéric Lert est le spécialiste Défense et voilures tournantes.