Florence Parly annonce officiellement le changement de nom de l'Armée de l'Air et autorise sa nouvelle appellation : "Armée de l'Air et de l'Espace". © Ecole de l'Air
Depuis son origine, l’Armée de l’Air a su développer des capacités de surveillance et de contrôle du ciel qui trouvent naturellement aujourd’hui leur continuité dans l’espace, a rappelé la Ministre dans son allocution devant l’assemblée réunie pour la circonstance. Ce changement officiel de nom qui sera effectif très prochainement, marque donc l’ouverture d’une nouvelle page de l’institution mais également un nouveau défi.
« L’autonomie française dans l’espace est la clef de notre souveraineté. »
« Un défi d’ampleur, qui se mesure d’abord à...
2 commentaires
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« où, la composante humaine [..] passera désormais au deuxième plan. »
Rien que ça ! Ceux qui s’en réjouissent au sein de l’Armée de l’air ne comprennent pas qu’ils creusent la tombe de leur Armée : certes, après des années de frustration (depuis les années 30 et les mécanos qui réclamèrent leurs ailes de poitrine) c’est toujours bon d’arriver à faire descendre de leur piédestal les pilotes de chasse, et de se transformer doucement en une Armée de basiers, de commissaires et de commandos (qu’apportent ceux-là par rapport à l’Armée de Terre ?) avec des drones, des satellites, des missiles qu’on a pris à l’Armée de Terre qui n’a plus de défense antiaérienne sur le champ de bataille, des ordinateurs et de la cyber… c’est bien beau tout ça, mais arrivera forcément le moment où les décideurs politiques se demanderont où est la plus-value de ces moyens par rapport à l’Armée de Terre, qui a déjà en propre tout l’inventaire précédent. Alors probablement dans quinze ans max, on refilera tout (bases radars, de maintenance, administration, commandos et missiles) à l’Armée de Terre, on conservera les escadrons et leurs personnels navigants avec les mêmes uniformes, et on en fera une Arme comme jadis, telle l’Artillerie, qui s’appellera de nouveau l’Aviation, avec quelques mécanos pour l’entretien journalier…. et si vous croyez que la technique prendra le pas sur l’homme, n’oubliez que les guerres se font avec la haine au moins d’un côté. Finalement, cela passe car on n’a plus de vraie guerres – attendez, à Dieu ne plaise, que reviennent Stalingrad, Koursk, Guadalcanal et Berlin, et tout cela sera balayé par le vent de l’histoire.
Le « Baptême de Promo » à l’Ecole de l’Air est un grand moment d’émotion pour le futur officier de l’Armée de l’Air. Même s’il a été précédé, quelques mois auparavant, par la cérémonie de la « Remise des Poignards », beaucoup plus intimiste, il symbolise, devant les plus hautes autorités militaires et politiques, l’appartenance à une élite à laquelle sont associés les plus grands noms de l’aéronautique française et dont le « poussin » devra désormais se montrer digne tout au long de sa vie.
La présence des familles et des amis proches que l’on a pu inviter est aussi le symbole que ce dernier volera désormais « de ses propres ailes ».
Certes à l’époque, loin de penser à voler un jour vers Mars, nous songions au fameux CM170 Fouga Magister qui nous attendait un an plus tard à la « Division des Vols » de l’autre coté de la piste. Après que serait-ce? Le T 33, le Mystère IV et ensuite le Mirage III , le F100 Super Sabre, ou encore le SM B2 pour les futurs pilotes de chasse . Pour les pilotes de transport ce serait le MD 312, le Noratlas ou bien le Transall . Peu nous importait.
Avec le recul, l’avenir nous appartenait et quelles qu’ aient pu être les choix que nous avons faits par la suite, ce baptême nous mettait sur un pied d’égalité. C’était à nous de jouer ensuite en espérant bénéficier d’un minimum de chance.
A l’heure où les vecteurs pilotés vont laisser la place pour la plupart à des engins automatiques ou mis en œuvre depuis le sol, et que l’Armée de l’Air prend officiellement la dimension spatiale, les officiers de la promotion 2019 » Georges Pouliquen » auront à faire preuve d’une motivation sans faille pour préparer, concevoir et optimiser une guerre aérienne essentiellement technologique où, la composante humaine, même si elle reflète à l’image de G. Guynemer « les qualités de la race: ténacité indomptable, énergie farouche et courage sublime », passera désormais au deuxième plan.
C’est ce qu’on peut leur souhaiter.