Un premier Beriev Be-200 ES destiné à la marine russe a volé le 14 février 2020, au départ du complexe Beriev de Taganrog où il a été assemblé.
Ce Be-200 ES est une version militarisée du Be-200 ChS, spécialisée dans les missions SAR, et en particulier, dans la lutte anti sous-marine. Bien qu’il soit militaire, UAC affirme que cet appareil conserverait la capacité de lutte anti-incendie d’origine du Be-200 ChS. En outre, l’avion revêt le camouflage caractéristique de la marine russe. Il a été remis à l’aéronautique navale, à qui le gouvernement en avait promis six exemplaires, il y a 7 ans. En 2017, le programme a été suspendu, une conséquence de la brouille politico-juridique entre les fournisseurs ukrainiens et le maître d’oeuvre IAPO, déclenchée par les conflits de Crimée et du Donbass.
A la suite d’une décision de Kiev, du 27 août 2014, de prohiber les exportations de composants militaires vers la Russie, les moteurs Ivchenko-Progress D-436 TP ukrainiens, produits par Motor-Sitch, ne sont plus livrés par l’Ukraine à la Russie. Cet unique Be-200 ES a toutefois été assemblé, et affecté aux essais en vol et développements futurs, au profit de l’armée russe, le temps pour IAPO, de résoudre la question de la substitution des composants ukrainiens pour industrialiser l’avion.
En mai 2018, Safran et UEC Saturn avaient annoncé le lancement – par le biais de leur consortium PowerJet – d’un projet de motorisation du Be-200, avec le SaM146 qui équipe le Superjet SSJ-100. Mais le procureur général de Russie ayant annulé ce projet en avril 2019, on ignore encore, quel moteur propulsera les avions de série.
François Brévot
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"les moteurs [..] ne sont plus livrés par l’Ukraine à la Russie" …. pour obéir aux ordres des américains. Et la beauté de la chose est que tous ces composants n'ont aucun débouché ailleurs, pour des raisons de standards, de normes, de voltage et de je ne sais quoi - et que comme ni l'Europe, ni les USA ne vont compenser ça en achetant quoique ce soit aux Ukrainiens, ceux-ci n'ont plus qu'à fermer leurs usines et à vivre dans la misère noire désormais, pour les villes industrielles où étaient implantés les usines. Vous noterez le coup double des Américains/Européens : on embête la Russie, et on fait disparaitre la concurrence et ses usines. Joli coup - sauf que la population ukrainienne en a parfaitement conscience.... et que cela se payera peut-être un jour.
C'est dommage car les russes pourraient se faire une très belle place sur le marché des avions de lutte contre les incendies, il n'y a qu'à voir les dégâts en Australie. Sa capacité d'emport est me double d'un Canadair.
On a pas mal parlé lors des incendies Australiens de quels avions étaient disponibles et surtout utiles : les Be-200 auraient été bien adapté à la topographie locale et aux distances, au contraire des Canadairs...
La capacité d'emport ne fait pas tout.
C'est un impressionant bombardier d'eau que nous avons pu apprécier dans son oeuvre au dernier Rassemblement International des Hydravions à Biscarrosse en juin 2018.
Malheureusement il ne sera pas présent pour l'édition 2020.