Le maintien en condition opérationnelle en temps de guerre

L’armée de l’Air et de l’Espace et les industriels du secteur aéronautique se sont rassemblés autour du maintien en condition opérationnelle des moyens aériens pour faire face à une situation de conflit de haute intensité.

Les 23 et 24 mars 2023, l’État-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (EMAAE) a organisé à Balard l’exercice ORIONIS 23 sur la thématique du Maintien en condition opérationnelle (MCO) des aéronefs et des systèmes de défense sol-air. ORIONIS 23 s’inscrit dans le cadre de la phase 3 de l’exercice ORION de préparation des forces à la confrontation dans un contexte de conflit de haute intensité.

ORIONIS 23 est une initiative innovante permettant de fédérer un grand nombre d’acteurs de la Base industrielle et technologique de défense (BITD) française et européenne. Ainsi, 27 scénarios simulés de dommages au combat sur sept flottes d’aéronefs en service dans les armées (Rafale, A400M Atlas, Caracal, C130 Hercules, Mamba, CN 235 Casa et Tigre) ont été développés et simultanément traités.

Il s’agissait d’entraîner les principaux partenaires industriels privés de l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE), ainsi que le Service industriel de l’aéronautique (SIAé) au traitement de ces faits techniques dans un contexte où les normes du temps de paix ne peuvent plus être appliquées, compte tenu des impératifs opérationnels. Pour sa première édition l’exercice a été construit en étroite concertation avec les acteurs industriels, ce qui a permis d’en partager les objectifs.

L’exercice a ainsi permis de :

• Fédérer les acteurs étatiques et les principales industries de défense françaises et européennes ;
• Analyser les faits techniques par une approche de gestion des risques identifiés par les bureaux d’études industriels ;
• Proposer des solutions techniques pour répondre aux impératifs opérationnels de la haute intensité dans un tempo contraint.

Outre les acteurs étatiques comme l’AAE, l’armée de Terre, la Marine nationale, la Direction générale de l’armement (DGA), la Direction de la maintenance aéronautique (DMAé), la Direction de la sécurité aéronautique d’état (DSAÉ), le Service interarmées des munitions (SIMu) et le SIAé, de nombreux industriels ont pris part à l’exercice comme Dassault Aviation, Airbus Group, Eurosam, Thalès, MBDA, Safran ou Sabena Technics.

Selon le ministère des Armées, « les bureaux d’études industriels ont particulièrement apprécié la possibilité de se confronter au tempo opérationnel pour identifier des solutions aux faits techniques. Ces deux jours d’échange et la préparation active de ce rendez-vous ont permis de renforcer la synergie entre tous les acteurs, mobilisés autour de l’amélioration de la disponibilité des matériels, préalable indispensable pour être au rendez-vous des opérations. »

Pour rappel, ORION est un exercice majeur interarmées incluant la planification et l’engagement d’une grande partie de l’échelon national d’urgence (volets O1 et O2), une séquence politico-militaire de préparation à la haute intensité (volet O3) et une séquence d’affrontement aéroterrestre d’envergure (volet O4) face à un ennemi symétrique contestant la force dans tous les milieux et tous les champs (M2MC).