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Défense – brèves

L’école de l’Aviation de Chasse pose ses valises à Cognac.

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Frédéric Lert

La première promotion de pilotes de chasse de l’armée de l’Air entièrement formée sur Pilatus PC-21 a été brevetée le 12 septembre 2020 à Cognac, nouveau port d’attache de l’Ecole de l’Aviation de Chasse.

Le 12 septembre, l’école de pilotage de l’armée de l’air « Général Jarry » installée sur la base aérienne 709 de Cognac Chateaubernard depuis 1962 a changé de nom : il faudra désormais parler de l’Ecole de l’aviation de chasse 00.315 « Christian Martell ». Un nom, un drapeau et des traditions qui arrivent en droite ligne de la base de Tours abandonnée par l’EAC en début d’été. L’école de l’aviation de chasse évolue aujourd’hui entièrement sur Pilatus PC-21, l’avion suisse remplaçant d’un coup les TB-30 Epsilon et les Alphajet auparavant utilisés à Tours.

Les futurs leaders de l’Armée de l’air, en mode COVID. Il ne s’agit encore que de pilotes, mais la première promotion de « Navigateurs de chasse » formée sur Pilatus PC-21 sera quant à elle brevetée avant la fin de l’année 2020. © Frédéric Lert/Aerobuzz.fr

Ce transfert de traditions a coïncidé avec le macaronnage (remise du brevet de pilote de chasse) le même jour de la première promotion de chasseurs entièrement formée sur Pilatus PC21. L’aboutissement d’un parcours de 200 heures de vol et 110 heures de simulateur. A noter que sur les treize pilotes macaronnés, deux avaient suivi leur formation en Italie sur Aermacchi M-346 et avaient déjà reçu un brevet équivalent au sein de la force aérienne italienne.

Frédéric Lert

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Frédéric Lert

Journaliste et photographe, Frédéric Lert est spécialisé dans les questions aéronautiques et de défense. Il a signé une trentaine de livres sous son nom ou en collaboration. Il a rejoint Aerobuzz en juin 2011. Au sein de la rédaction, Frédéric Lert est le spécialiste Défense et voilures tournantes.

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    • Tous capitaines ? On lit dans la doc officielle : "au final, cette nouvelle organisation permet à l'armée de l'Air de gagner six mois en terme de formation" - cela me semble en effet lumineux. Il faudra qu'on m'explique un peu mieux.... La troisième année de Salon était consacrée au pilotage de base - grade de sous-lieutenant - puis on passait lieutenant et on allait se spécialiser dans diverses écoles, ce qui faisait arriver avec deux galons en escadron, où on passait encore une bonne année avant de devenir capitaine. Je suis désolé, mais le compte n'y est pas. Mais qu'ont-ils donc fait pendant tout ce temps ?
      Un autre désavantage pour l'Armée de l'air est de maintenir ces officiers très longtemps - trop longtemps - dans le statut d'élève, ou de peintre en escadron comme on disait, alors que leurs camarades de l'Armée de Terre, de la Marine et encore plus de la Gendarmerie ont déjà à cet âge et surtout avec ces trois galons, commandé à des hommes, et sérieusement (chef de service à bord, commandant de peloton ou d'unité élémentaire) et cela ne s'arrangera pas par la suite, alors qu'on a retiré aux commandants d'escadrons le commandement des sous-officiers mécanos, qui obéissent à leurs propres officiers mécaniciens :c un lieutenant-colonel air, c'est 25 pilotes, 4 secrétaires et 4 officiers de renseignement...
      Ces préoccupations sont certes bien loin de celles exprimées ici, où on a tendance à ne parler que d'avions ... mais il faut savoir que la concurrence veille, et ne pas venir pleurer après devant l'absence de généraux aviateurs dans les plus hauts postes de la Défense Nationale. L'Armée de l'air souffre depuis longtemps d'un déficit d'exposition de ses officiers pilotes aux fonctions de commandement "dur" (et le fameux "la fonction prime le grade" chez eux, n'arrange rien de surcroit)
      Sinon, que dire de cette n-ième réforme de la chaine école, on aura tout vu depuis trente ans, et surtout subi deux avions mal construits et mal achetés, l'Epsilon et le Tucano, avec lesquels il a fallu faire.

    • Dans tout système de promotion pyramidal, lors des restructurations des effectifs, depuis qques années ce sont des diminutions, il faut imaginer que ces diminutions se produisent en coupant successivement à la base de la pyramide des tranches sans changer sa partie terminale...De fait, si la pyramide diminue en effectif, la base nouvelle gagne en qualification...Ainsi historiquement un pilote possédait un grade de sous officier quand les dotations en matériels etaient conséquentes, quand le matériel a gagné en sophistication, le nombre nécessaire pour des missions données s'est réduit (ainsi une bombe GBU obtient un résultat militaire sans commune mesure avec une bombe non guidée) et les effectifs en materiels et personnels ont suivi...les pilotes ont donc intégré la carrière au grade d'officier aspirant, et vu la durée du cursus de formation, la prise de grade à l'issue de la formation sur PC 21 est capitaine...
      http://defens-aero.com/2019/09/formation-pilotes-armee-air-modernite-retards.html
      https://www.defense.gouv.fr/air/actus-air/fomedec-un-nouveau-cursus-de-formation-pour-le-personnel-navigant/un-nouveau-cursus

      • Que les directs destinés à une carrière de commandement soient Capitaines lors du macaronnage n'est pas choquant.
        Que les pilotes sous contrat soient Aspirants lors du macaronnage,cela parait normal compte tenu de leur sélection,du cursus et de leur responsabilité pour piloter des avions d'armes.
        Mais que les mêmes pilotes sous contrat,50 ans auparavant et au même stade de qualification,étaient sous officiers,c'était lamentable.Il n'y a pas de différence fondamentale entre les qualités,compétences et responsabilités d'un pilote de chasse d'aujourd'hui et celles d'un pilote de chasse il y a 50 ans.(Fouga,T33,Mystère IV,SMB2,Mirage III,F100).
        Si le statut des pilotes sous contrat français de l'époque a évolué vers celui d'officier,c'est aussi parce que vers la fin des années 60,ceux ci ont protesté contre cette situation de déclassement.Il est devenu possible alors devenir ORSA.Puis le statut a évolué plus profondément (OSC).

      • Merci pour les liens, où tout est dit !
        Bons vols à ces brillants pilotes, dont malheureusement nous avons besoin.

      • Bonjour,
        La promotion photographiée ne comprend que des "directs" issus de l'Ecole de l'Air. Comme le suggère Maurice-Charles, et pour répondre à la question de Jean, ils sont déjà capitaines en raison de la longueur de leur formation préalable. Les Officiers sous contrat (OSC), destinés à des carrières courtes, ne sont qu'aspirant à ce niveau de la progression. Cordialement. .

    • Un clin d’œil à la jolie photo de ces futurs combattants de l'air, en costumes de lumières, respirant à travers un bout de tissus papier en plein air.
      Que ces absurdités mondio-macronesques demeurent gravées dans la mémoire de tous et toutes comme étant une période absurde de notre génération bien pensante. Croyant protéger leur arrière train plutôt que d'avoir agit avec discernement et bon sens depuis janvier 2020,
      l'histoire retiendra cette période comme étant celle la plus hypocrite que nous ayons connus jusqu'à présent au 21 siècle.
      L'avenir nous appartient ?

    • J'ai eu le privilège de voler dessus à Stans au tout début de son évaluation par l'Armée de l'air. Oui, il est fantastique, puissant.... et beau ! Très beau même.
      Je souris en pensant que je n'avais pas été très convaincu de la capacité offerte par les Suisses de "simuler" sur des écrans une inter radar.... sans radar. J'avais dit que c'était un peu comme faire l'amour dans des lits séparés - et il se trouve que maintenant, c'est une des principales qualités mises en avant ! comme quoi on peut se tromper, et avoir tort.

  • Amusant Quand le nom de Martell....qui vient à Cognac...le sieur Martell de Cognac à beaucoup contribué à l’installation de la BA 709...comme quoi...!

  • Aviation de chasse ? Les pilotes au sortir de la formation initiale et en fonction de leur classement étaient dirigés soit sur réacteur comme pilote dit de chasse, soit sur multimoteur comme pilote dit de transport ! Maintenant des multimoteurs qui sont en fait des multiréacteurs on en connait ! Que des chasseurs monoréacteur dont une partie était en fait des bombardiers soient remplacés par l'avion multirôle bimoteur mais néanmoins multiréacteur rend ces distinctions assez vaseuses !
    Avant 39, on avait fait de la sémantique à la place du réarmement : il y avait l'aviation légère de defense (chasse) et l'aviation lourde de défense (bombardement)...tant il est connu qu'une arme ne sert qu'à se défendre !

  • Avions à hélice .... pour ensuite passer sur réacteur !
    Pour économiser encore, l'armée de l'air devrait former les nouveaux pilotes sur planeurs , ou si c'est encore trop cher, sur deltaplanes avec décollage à pieds ...

    • Il y a avion à hélice et avion à hélice. Le PC-21 n'est pas un avion de tourisme mais un avion d'entraînement moderne doté d'un cockpit tout écrans, similaire à celui d'un avion de chasse, et d'un turbo propulseur de 1600 ch avec une hélice conçue pour des vitesse élevée (plus de 600km/h). Sa vitesse maximal est inférieur à celle des jets d'entraînement, mais il est plus réactif et supporte de plus grands facteurs de charge que beaucoup d'entre eux.

      • Très mignon et tellement dans "l'air du temps" ces petites maquettes.
        Je vois bien une promotion de Saint Cyrien à qui on offrirait une maquette du dernier engin en dotation dans l'armée de terre ou une belle maquette de Bateau en fer pour nos valeureux marins.
        J'espère que la soirée qui a suivi la cérémonie a consacré une rapide séance de tir au but sur ces magnifiques "souvenirs".

    • C'est effectivement une réaction (sans avion sic) que beaucoup dans ces colonnes ont pu exprimer, après l’annonce de ce choix méthodologique au sein de l'Armée de l'air.
      Plus à froid, les avis ont évolué pour tout un tas de raisons.
      Il serait sympa de comparer, à la lumière de cette première promotion, de séparer le grain de l'ivraie.
      Un retour d'un proche du dossier serait bienvenu ?!

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