Le constructeur italien Piaggio a relancé la production du P180 Avanti, il y a un an. © Piaggio Aerospace
Nouveau coup de pouce du gouvernement italien à son constructeur national Piaggio Aerospace. Juste cinq jours après lui avoir signifié un contrat de 50 M€ pour l’entretien des moteurs de sa flotte d’hélicoptères Chinook, le ministère italien de la Défense commande donc 9 Avanti EVO. Piaggio s’est engagé à livrer, sur les quatre années à venir, cinq avions en configuration transport de passagers et évacuation sanitaire, et 4 équipés pour la radio-mesure. Le contrat prévoit également le retrofit d’un premier...
7 commentaires
La possibilité de commenter une information est désormais offerte aux seuls abonnés Premium d’Aerobuzz.fr. Ce choix s’est imposé pour enrayer une dérive détestable. Nous souhaitons qu’à travers leurs commentaires, nos lecteurs puissent apporter une information complémentaire dans l’intérêt de tous, sans craindre de se faire tacler par des internautes anonymes et vindicatifs.
Magnifique. Encore un pays qui travaille avec les entreprises nationales. Pas comme la France dont le gouvernement vend ses grosses entreprises à l étranger. Ex: latecoere, etc,etc
@ le coeur : savez-vous pourquoi l’Etat italien met en place ces commandes ?
En 2006, les familles Piaggio et Ferrari, actionnaires à cette date, ont besoin de renflouer PIAGGIO aerospace, entreprise longtemps déficitaire et font entrer Mubadala, le fond souverain du gouvernement d’Abou Dabi à hauteur de 35 %.
En 2008, les actionnaires italiens revendent un autre tiers de la société à l’indien Tata.
En 2015, Mubadala rachète la totalité des parts.
En 2018, Piaggio perd son principal client US, qui annule ses commandes et conduit la société au dépôt de bilan.
Mubadala décide de vendre et l’Etat Italien s’oppose à l’arrivée d’un investisseur Chinois. En contrepartie, il doit renflouer une entreprise qui semble être déficitaire depuis bien longtemps.
Et donc aujourd’hui, ce sont les contribuables italiens qui bouchent les trous.
Avant la vente … si des actionnaires se présentent …
Faire un bel avion ne suffit pas.
Vous avez raison de parler de Latecoere mais votre analyse est incomplète.
En 2014, Latecoére a frôlé le dépôt de bilan et ses créanciers d’alors ont fini par échanger une part de leur dette contre des actions. (sous le regard bienveillant de l’Etat).
Et donc cela fait longtemps que les actionnaires Français n’y sont plus majoritaires sans que cela n’ait ému grand monde et surtout sans « le pillage de la société » (annoncé par la CGT).
Et ce n’est donc pas la France qui a vendu Latécoere au fond Searchlight, mais ses actionnaires US, Suisses et Luxembourgeois (…).
Rappelons aussi que Latécoere a déjà racheté une société en Pologne et s’apprête (avec le support de Searchlight) de racheter l’activité câblage de Bombardier (750 personnes au Canada).
La nationalité des actionnaires n’est qu’une composante de la gouvernance de la société.
Pour Latécoere, la PDG est Française, de même que son Comité de Direction.
Le siège est à Toulouse, tout comme le Bureau d’Etudes et les principales usines.
Pour Piaggio, je ne sais pas.
La France est vraiment nulle et les autres pays sont formidables.
Sauf que Piaggio Aerospace appartient à une société étatique des Émirats Unis.
C’est vrai que la France n’achète jamais de Dassault… ?
Super avion.
..oui, mais quelle signature sonore !!
Il se dépêche, et on le sait très loin 😉