Le CT-114 Tutor est piloté exclusivement par cette équipe de démonstration, au sein des Forces canadiennes. Les Tutor de la patrouille des Snowbirds sont légèrement modifiés pour les besoins du spectacle et les performances améliorées pour les vols acrobatiques à basse altitude. ©Aviation royale canadienne
Le 2 août 2022, un avion de la patrouille Snowbirds (431e Escadron de démonstration aérienne) avait réalisé un atterrissage d’urgence, quelques secondes après son décollage suite à une panne moteur.
Le rapport préliminaire, publié par les enquêteurs Canadiens, indique que la panne moteur du CT114051 lors d’un vol de transit a été provoquée par un filtre à huile mal assemblé. L’enquête va donc maintenant s’attacher à analyser les facteurs humains qui ont pu contribuer à cet accident.
Pour rappel des faits, immédiatement après la rentrée du train d’atterrissage, le pilote avait entendu un bruit fort puis le moteur s’était arrêté. La procédure, dans ce type de situation étant de se poser dans l’axe, le pilote a atterri alors qu’il ne restait que 150 mètres de piste en dessous de lui. Après l’impact, l’avion a percuté la clôture du périmètre de l’aéroport et s’est immobilisé. Aucun blessé, y compris le pilote, n’avait été à déplorer. A la suite de ça, le commandant de la 1re division aérienne du Canada avait ordonné « une pause opérationnelle » de la flotte CT-114 déclarant que « les aéronefs de la Royal Air Force ne peuvent pas être pilotés à moins qu’ils ne soient jugés en état de navigabilité et en sécurité pour voler. »
Cette situation n’est pas un cas isolé dans l’histoire récente de l’Équipe de démonstration aérienne des Forces armées canadiennes (Snowbirds). Le 13 octobre 2019, un CT-114 Tutor avait subi un problème sur son système d’alimentation carburant, lors d’un vol de liaison vers le Salon aéronautique d’Atlanta. Le 17 mai 2020, deux appareils CT-114 Tutor avaient décollé de Kamloops. Alors que les avions prenaient de l’altitude, l’un d’eux, à la suite d’un virage engagé à gauche suivi d’une mise en vrille, s’était écrasé sur une zone habitée. Le 17 mai 2021, c’est une ingestion d’oiseau qui avait provoqué le crash d’un troisième Tutor. La sécurité des vols avait alors tiré la sonnette d’alarme quant à ces accidents successifs.
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