Rotor Technologies, développeur d’aéronefs autonomes à décollage et atterrissage verticaux (VTOL), a achevé la première campagne d’essais en vol sans équipage d’un hélicoptère Robinson R22 modifié.
La campagne de tests a été menée avec deux hélicoptères autonomes Rotor R220Y à Nashua, dans l’état nord-américain du New Hampshire, au siège de l’entreprise. Le R220Y est une plateforme expérimentale basée sur l’hélicoptère biplace Robinson R22, dont les sièges, les commandes et le tableau de bord ont été retirés et dont toutes les fonctions de l’hélicoptère ont été automatisées.
D’après Rotor Technologies, les deux R220Y ont enregistré plus de 20 heures de vol et plus de 80 heures de fonctionnement du moteur au cours de la campagne d’essais. Ces vols ont permis de tester les systèmes de commande de vol, les modes autonomes de vol stationnaire et rectiligne, ainsi que les systèmes de perception de l’environnement basés sur des caméras.
La prochaine étape est d’utiliser la technologie testée par Rotor au profit du R550X, un hélicoptère utilitaire sans équipage basé sur le Robinson R44 Raven II. Selon Rotor Technologies, le R550X aura une capacité de charge utile de 550 kg et une autonomie de plus de trois heures. Les missions dévolues au R550X vont de la lutte contre les incendies à l’aide humanitaire en passant par l’agriculture et la livraison de fret.
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Cette information est intéressante, merci Aerobuzz.
Malheureusement, il nous en manque 95%.
En effet, il y a au moins 20 ans que des hélicoptères ont volé de façon autonome, et certains de façon assez avancée depuis plus de 10 ans. Du plus petit drone électrique chinois, jusqu’aux grosses machines américaines.
La vraie difficulté tient en deux points, assez liés entre eux :
– La probabilité de survie de la machine aux évènements imprévus comme la panne moteur, la turbulence exceptionnelle, la panne GPS etc… – je devrais écrire « intempestifs » plutôt, car ces évènements sont prévisibles : on est sûr qu’ils vont arriver…un jour. C’est d’ailleurs l’essentiel de l’apprentissage pour un pilote débutant.
– La capacité d’obtenir l’autorisation de voler dans l’espace aérien civil habité, qui est donnée dans le monde occidental par la certification EASA, FAA, etc.
Et pour des hélicoptères ayant un rayon d’action non négligeable, toute l’Europe est un espace aérien critique, même le camp militaire de Canjuers, le plus grand d’Europe, habité essentiellement de lapins et de sangliers.
Même un ilôt et la mer autour, même une forêt en feu sont des espaces aériens « habités » au sens de la sécurité réglementaire, et c’est pas près de changer.
Voler en espace aérien civil ou militaire en paix (hélas on voit assez bien la nuance aujourd’hui), même avec une station de contrôle au sol, exige des systèmes de pilotage infiniment plus complexes que le seul vol autonome : ils doivent être au minimum « triplex », soit trois systèmes de pilotages indépendants avec une « hiérarchie » pour « donner raison » au plus valide des trois.
Le VSR 700 d’Airbus est le seul appareil de cette capacité. Son système de pilotage est « dual-duplex », c’est à dire quatre systèmes dans deux circuits complètement différents (ceci dit je n’y connais rien en systèmes – nous c’est la mécanique 😊).
En dehors de ça, l’hélicoptère autonome (et le taxi volant, e- ou pas) restera une nouvelle dans les magazines, ou une affaire de militaires, ou réservé aux immenses espaces d’essai déserts des USA ou de Chine.
J’attends donc avec grand intérêt les 95 % restants de cette nouvelle.