Airbus fait évoluer son kit bombardier d’eau pour A400M

Après les retentissants premiers essais de largage effectués en juillet 2022, Airbus Military vient de procéder à une seconde campagne de largages-test effectués en Espagne. Le kit de largage a évolué pour améliorer certaines de ses performances.

Pendant deux semaines, un A400M équipé du prototype de kit de largage modifié a effectué plusieurs missions d’essais en Espagne. Alors que sur sa version initiale, le système de largage disposait de deux buses, il n’en a désormais plus qu’une, sensiblement plus large. Le constructeur parle d’une augmentation de 30% du débit ce qui va se traduire par une augmentation d’autant de la densité du liquide au sol, ce qui est un des paramètres essentiels de l’action des aéronefs de lutte contre les feux.

Néanmoins on note qu’en raison du choix d’un déversement par la rampe arrière l’appareil porteur doit conserver une assiette positive ce qui complique les opérations dans le relief où un bombardier d’eau doit pouvoir larguer « nez bas. » Pour cette évolution du prototype, l’ouverture de la trappe de largage est encore manuelle.

L’argumentaire du constructeur évolue aussi sensiblement. Désormais cette option pour l’A400M est présentée comme « complémentaire » aux autres moyens existants et offre « des capacités qui n’existent pas encore ». Effectivement, un système roll-on/roll-off permettant d’offrir à un avion cargo une capacité opérationnelle optionnelle anti-incendie de 20.000 litres d’eau ou surtout de retardant, l’A400M est le seul à pouvoir l’offrir sur le marché militaire occidental puisque le MAFFS 2, disponible pour les C-130 et les KC-390 ne fait que 12.000 litres. Pour autant les limites opérationnelles du MAFFS 2 se retrouveront aussi pour le kit de l’A400M (disponibilité machine, formation des équipages, coût, efficacité du largage structurellement limité par le concept du largage par la rampe arrière).