Dans le livre blanc qu’il a rendu public le 12 juillet 2018, le gouvernement britannique affirme qu’il souhaite que la Grande-Bretagne demeure membre de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) après sa sortie de l’Union Européenne (Brexit), le 29 mars 2019. Oui, mais…
A neuf mois de la sortie de la Grande Bretagne de l’Union européenne, les problèmes matériels à résoudre pour éviter le pire, autrement dit le serrage des échanges de toute nature entre les deux parties, sont incroyablement nombreux. Le gouvernement britannique sur les épaules duquel s’exerce la pression vient de publier un livre blanc destiné à clarifier sa position.
Concernant plus particulièrement l’aéronautique, la première ministre britannique déclare son intention de rester membre de l’EASA. Difficile d’imaginer que le Royaume Uni puisse faire autrement compte tenu de la complexité que cela représenterait pour l’industrie aéronautique britannique. Encore faut-il qu’un compromis soit trouvé entre les deux parties.
Le faite de rester au sein de l’EASA réduirait les obstacles réglementaires pour l’industrie tout en maintenant des niveaux élevés de sécurité aérienne en Europe. La Grande-Bretagne y a tout intérêt… Les propositions du document sur le marché unique des marchandises et des douanes offrent également certaines options pour éviter la perturbation de la chaîne d’approvisionnement des pièces d’aéronefs qui traversent la Manche chaque jour, ce qui entraînerait de nouveaux tarifs, contrôles douaniers ou de conformité.
L’EASA ne s’est pas encore prononcée sur ce document. Par ailleurs, il faut avoir conscience que ce point comme les autres font partie d’un ensemble et que les négociations dans un domaine influent sur les autres.
A ce stade, l’Union européenne n’est pas décidée à faire de cadeau à la Grande-Bretagne, et le président des USA, en visite outre-Manche, a déclaré que le livre blanc ne lui convenait pas. Trop soft le Brexit selon lui. Theresa May risque de devoir revoir sa copie. Une fois encore, une amorce de réponse apporte une avalanche de questions nouvelles. Et pendant ce temps, le compte à rebours se poursuit. G.R.
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Et bien, nous dirons que nous ne pouvons pas avoir le beurre et l'argent du beurre..pour citation !
Ils n'avaient pas prévu ça , les brexiteux UK , que ce serait comme ...se séparer d'un bras -ou même des deux - ...et pouvoir encore se gratter le dos !
Marcher , oui , ils pourront , mais en boitant , probably . Et nager vers les USA , ça ... my God !
Il est assez génial de voir le faux rouquin US donner des leçons de gestion européenne à une Theresa May dépassée par la tâche énorme d'un détachement de la Grande Bretagne de l'Europe.
On y trouve la démonstration par l'absurde de l'importance du projet européen, au moins au niveau de l'EASA. Les américains savent bien dans ce domaine qu'il sera impossible aux anglais de reconstruire et gérer un corpus de règles indépendant des deux grands systèmes mondiaux, EASA et FAA. Si la Grande Bretagne quitte l'EASA (où elle a voix au chapitre et influe sur les décidions au delà de son importance réelle), ce sera pour se mettre à 100% sous la coupe de la FAA et dépendre encore davantage des américains sans rien avoir à dire, comme dans tout le reste. Bonne chance Theresa... Tu nous fais bien rire.