L’ONERA et Flying Whales ont achevé, le 30 janvier 2019, la campagne des essais en soufflerie à Lille d’une maquette à l’échelle 1/150 du LCA60T de Flying Whales. Les résultats de ces essais vont largement contribuer à l’élaboration du modèle aérodynamique de ce dirigeable charges lourdes.
L’ONERA accompagne Flying Whales depuis sa création en 2012 dans la définition d’un concept de dirigeable, le LCA60T (Large Capacity Airship 60 Tons).
Le LCA60T est un dirigeable rigide de transport lourd disposant d’une capacité d’emport de 60 tonnes. Sa flexibilité opérationnelle lui permet de charger et décharger en vol stationnaire. Capable de transporter son chargement en soute ou sous élingue, pour un coût d’exploitation très faible, cet aéronef possède des dimensions inédites : 154m de longueur, 40m de hauteur.
Plusieurs applications sont envisagées. En premier lieu, le débardage et le transport de bois depuis les zones difficiles d’accès jusqu’aux scieries, pour répondre aux besoins de l’ONF. D’autres applications industrielles (comme le transport de pales d’éoliennes, de pylônes haute tension) ou liées au désenclavement économique, conduisent Flying Whales à planifier la production de 150 appareils sur 10 ans.
Un Partenariat Recherche Industrie a été signé entre les deux sociétés en 2014. Dans ce cadre, une première série d’études avant-projet a été menée par l’ONERA entre 2014 et 2015 pour consolider les choix techniques. Le programme LCA60T bénéficie depuis 2017 d’un financement PSPC du SGPI- Bpifrance.
Le consortium PSPC, mené par Flying Whales et qui adresse parmi les principaux workpackages du programme, est constitué de plusieurs partenaires en risk-sharing dont :
Le projet PSPC, d’une durée de 48 mois, suit un plan de développement classique pour un programme aéronautique afin d’aboutir à la fabrication du premier LCA60T en 2022.
« Cette campagne d’essais va nous permettre d’élaborer un modèle aérodynamique du dirigeable pour étudier son comportement et ainsi optimiser sa stabilisation et son pilotage. Les données aérodynamiques récoltées lors de ces essais constituent une avancée importante pour le programme, elles vont permettre aux partenaires du projet de poursuivre les études de dimensionnement. » explique Pascal Taillandier, chef de projet pour l’ONERA. Ce programme implique tous les départements de l’ONERA, qui intervient dans de nombreux domaines d’activité tels que la dynamique du vol (lois de pilotage/guidage, modèles de vol…), l’aérodynamique (essai, élaboration de modèles aérodynamiques complets, conception des hélices…) ou encore les conditions environnementales (foudre, givre, aérologie, acoustique…).
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Bonjour,
Avez vous pris contact avec les armées ? Le besoin est grand de ravitaillement sur des sites éloignés avec des contraintes et votre solution pourrait les intéresser. Un exemple concret la Guyane avec ses sites isolés difficile à ravitailler alors que l'espace aérien est sûr.
La sécurité civile devrait également être sur le coup, c'est une solution peu couteuse pour acheminer du fret dans des zones sinistrées avec les voies d'accès coupées.
Actuellement la défense donne des bourses pour des projets innovants je pense que c'est le bon moment.
Voilà une nouvelle qui me rajeunit de 40 ans, merci !
Mais j'espère qu'avant d'engager trop d'argent public dans cette aventure, les décisionnaires d'aujourd'hui, assurément jeunes, sauront s'ils ne l'ont déjà fait, regarder les travaux similaires de la fin des années 70 (étude SODETEG, projet Hélicostat de la SNIAS...) et faire la part de ce qui relève de la recherche scientifique légitime, de ce qui peut être un projet industriel, et de ce qui est au mieux un fantasme.
Affirmer, comme il y a 40 ans, l'existence d'un besoin et plus encore d'un marché, ne suffit pas pour qu'ils existent, même en recyclant l'idée du transport des cuves de centrale nucléaire par celle, aujourd'hui plus dans le vent (!), du transport des pales d'éolienne.
Beau site web en tout cas !
Ce projet est il plus prometteur aujourd'hui qu'il y a 40 ans ? On en reparle dans 40 ans.