A son tour, Eric Trappier tente d'alerter la classe politique des risques qu'elle fait courir à l'industrie française.
© Dassault Aviation - A. Boissaye
Pour le groupe « Les Echos » qui l’anime, depuis 1989, le Prix du Stratège est remis à un chef d'entreprise de l'industrie ou de la finance qui, durant l'année écoulée, a pris une initiative notable ou fait preuve d'une réussite remarquable. En 2024, c’est Eric Trappier qui a été distingué.
C’est une distinction qui ne laisse pas les chefs d’entreprise indifférents, Les Echos étant leur quotidien de référence. Éric Trappier est le récipiendaire de l’édition 2024 du Prix du Stratège décerné par les lecteurs des Echos et le jury du Prix. L’actuel PDG du groupe aéronautique a gravi tous les échelons, depuis son entrée, en tant que jeune ingénieur, au milieu des années 80. Il est devenu PDG en 2013 et en ce début 2025, il est devenu président de la holding Groupe industriel Marcel Dassault (GIMD). Il a succédé à Charles Edelstenne.
A l’occasion de la remise de ce prix, « Les Echos » a offert à Eric Trappier une tribune qu’il a saisie avec son franc parler habituel. « Aujourd’hui, comme président de l’IUMM, j’observe une très forte détérioration du climat économique. L’instabilité politique crée de l’incertitude et cela crée de l’inquiétude. » Il rejoint à ce niveau, d’autres patrons de grands groupes industriels qui se sont exprimés ces derniers jours. Il prévient : « les grands groupes sont capables de s’adapter et de se redéployer. Cela sera beaucoup plus dur pour les petites et moyennes entreprises. »
Au passage, Eric Trappier a redit que les cadences de production du Rafale devrait atteindre trois avions par mois, « dans les prochains mois ». Il a également ajouté que Dassault « peut vendre pus de Rafale » à ses clients actuels, « et gagner encore de nouveaux clients ».