Safran Helicopter Engines a fait fonctionner un moteur Arrano avec 38 % de carburant aérien durable (SAF) pour la première fois, lors d’un essai au banc à son usine de Bordes dans le sud-ouest de la France.C’est un biocarburant fabriqué à partir d’huile de cuisson usagée été utilisé lors de cet essai. Il s’agit d’une première étape dans l’utilisation de SAF sur les bancs d’essais de Safran Helicopter Engines, précise le motoriste. D’ici la fin de l’année, il envisage d’utiliser au moins 10 % de SAF sur l’ensemble de ses sites en France.
Précédemment, Safran Helicopter Engines avait contribué à la réalisation du premier vol d’un hélicoptère de secours avec du biocarburant, au cours duquel les moteurs Arriel 2E d’un Airbus H145 appartenant à l’opérateur allemand ADAC Luftrettung avaient fonctionné avec un mélange de 40 % de biocarburant et de kérosène JET-A1 conventionnel. Safran Helicopter Engines et ADAC se sont engagés à poursuivre l’évaluation de l’utilisation de biocarburant au quotidien, sur un H145 basé à Cologne.
En parallèle, Safran Helicopter Engines envisage des réaliser des essais similaires avec d’autres opérateurs d’hélicoptères. « En généralisant l’utilisation des SAF, et plus particulièrement des biocarburants, chez les opérateurs d’hélicoptères ainsi que sur nos sites, nous réduisons les émissions de CO2, sur l’ensemble du cycle de vie de nos produits. Je suis fier qu’une fois de plus Safran fasse la course en tête dans la décarbonation de l’aviation », a déclaré Franck Saudo, Président de Safran Helicopter Engines.
Tous les moteurs Safran sont certifiés pour fonctionner avec jusqu’à 50% de SAF. L’ambition de Safran Helicopter Engines est de rendre possible l’utilisation de 100% de biocarburant d’ici 2023. En émettant moins de CO2 sur l’ensemble de leur cycle de vie, ces carburant pourraient permettre de réduire jusqu’à 80 % les émissions de CO2, précise le motoriste.
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Bonjour ;
Il me semble que le principal problème se situe dans les sources d'approvisionnement . Il est hautement recommandable de recycler les huiles de cuisson plutôt que de les évacuer via les évacuations actuelles ; mais subsistent certains obstacles et non des moindres : la collecte / le transport / le stockage / l'édification de sites de traitement / etc.., bref , toute une logistique qui parait absente actuellement et qui ne saurait fonctionner sans coût .
Cordialement .
Les SAF sont aujourd'hui un gadget qui fait le buzz.
Helas, car ils devraient être bien plus contributifs de la décarbonation du transport aérien.
L'ambition nationale est décrite par "la feuille de route pour des biocarburants aéronautiques durables dans le transport aérien français" (source ci-dessous) qui prévoit "une trajectoire de déploiement ambitieuse (hum !) mais réaliste (ah bon !) : 2% en 2025 et 5% en 2030 et à long terme, un objectif de substitution de 50% du carburant conventionnel d’origine fossile par des biocarburants aéronautiques durables en 2050".
Passons sur le fait que 50% de carburant de substitution en 2050, ça n'est absolument pas compatible de l'ambition de la stratégie nationale bas carbone (SNBC) décidée en mai 2021.
Mais nous voyons apparaitre (et nous allons continuer à voir) les annonce de premiers vols avec SAF. Dès lors que l'on sait que les quelques SAF répondant aux standards ASTM sont qualifiés pour être utilisés à bord de certains moteurs en dilution à 50% avec du kérosène "standard", ou est l'exploit ? Si ce n'est médiatique !
Le principal problème est la faible volonté des essenciers d'accélérer significativement leurs développements de solutions techniques (bio carburants et carburants de synthèse) pour offrir autre chose que 5% en 2030 !
https://www.ecologie.gouv.fr/lancement-feuille-route-des-biocarburants-aeronautiques-durables-dans-transport-aerien-francais