Allègement des créneaux aéroportuaires pour la saison été 2021

Les compagnies aériennes, les aéroports et les organismes chargés de la gestion des créneaux aéroportuaires demandent aux autorités réglementaires du monde de prolonger jusqu’à la saison été 2021, dans l’hémisphère Nord, l’assouplissement des règles d’utilisation des créneaux aéroportuaires.

Les règles existantes concernant les créneaux de décollage et d’atterrissage n’ont pas été conçues pour fonctionner dans une période prolongée d’effondrement de l’industrie. Les autorités de réglementation ont temporairement suspendu les règles pour les saisons d’été et d’hiver 2020 afin de donner à l’industrie une bouffée d’air vitale. Or, on prévoit que le trafic international n’atteindra qu’environ 25 % du niveau de 2019 d’ici l’été 2021. « Afin de sauvegarder la connectivité aérienne tandis que le trafic se rétablit, il faut absolument un régime plus flexible de règles sur les créneaux aéroportuaires. », affirment d’une même voix le Conseil mondial des créneaux aéroportuaires (WASB), qui réunit le Conseil international des aéroports (ACI World), l’Association du transport aérien international (IATA) et le Groupe mondial des coordonnateurs d’aéroports (WWACG).

La position du WASB demande que soit adoptées les recommandations suivantes avant la fin de 2020 :

• Les compagnies aériennes qui renoncent à une série complète de créneaux d’ici le début de février seraient autorisées à conserver leurs droits d’exploitation dans ces créneaux à l’été 2022.
• Un seuil d’exploitation plus faible pour la rétention des créneaux pour la saison suivante. Dans les conditions normales de l’industrie, le seuil est fixé à 80-20 (exploitation du créneau au moins 80% du temps). Le WASB recommande qu’il soit de 50/50 pour la saison d’été 2021.
• Une définition claire concernant la non-utilisation acceptable d’un créneau. Par exemple, un cas de force majeure résultant de la fermeture à court terme d’une frontière ou des mesures de quarantaine imposées par les gouvernements.

Par suite de l’effondrement de la demande en raison de la crise du Covid-19, environ 65 % des liaisons directes entre villes ont disparu au premier trimestre de 2020.