Air bp fournit 16 aéroports dans le monde en SAF depuis 2010. © Air bp
Pour répondre à une demande accrue de la part des compagnies aériennes européennes, Air bp et Neste ont signé un accord pour multiplier par cinq le volume de carburant d’aviation durable (SAF) délivré aux aéroports en 2020 et 2021.
Le carburant durable d’aviation, ou SAF pour Sustainable Aviation Fuel, est produit chez Neste à partir de déchets 100% renouvelables et de matières premières résiduelles. Sur l’ensemble de son cycle de vie, le SAF peut réduire jusqu’à 80% des émissions de gaz à effet de serre par rapport au carburant conventionnel. Le SAF subit les mêmes tests de qualité que le carburant fossile ordinaire et peut être mélangé jusqu’à 50% à du carburant d’origine fossile. À l’heure actuelle, le SAF offre la seule alternative viable aux combustibles fossiles liquides pour alimenter les réacteurs des avions commerciaux.
La capacité annuelle de carburant d’aviation durable de Neste est actuellement de 100.000 tonnes, soit environ 125 millions de litres avec une densité de 0,8. Avec l’expansion de leur raffinerie de Singapour en cours, et avec de prochains investissements dans leur raffinerie de Rotterdam, Neste aura la capacité de produire quelque 1,5 million de tonnes de SAF par an d’ici 2023, soit environ 1,8 milliard de litres.
L’annonce d’Air bp et Neste fait écho à la prise de position de l’IATA, le 9 juillet 2020, sur le sujet du biocarburant. L’association internationale du transport aérien estime que, pour atteindre un prix compétitif face aux carburants d’origine fossile, la production annuelle devrait atteindre 7 milliards de litres.
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J'aimerais que des spécialistes (chimistes) nous expliquent exactement en quoi consistent ces biocarburants.
-Est-ce que leur consommation dans un réacteur produit moins (ou pas du tout) d'effets nocifs ?
-Est-ce que leur production est vraiment faite entièrement par le recyclage de déchets humains ?
-Si c'est le cas, quel est l'impact écologique (si c'est bien la finalité) de ce recyclage ?
-Est-ce qu'on n'est pas déjà en train de cultiver des champs destinés à produire, in fine, ces carburants, et dans ce cas quid de la déforestation et du manque de surface pour produire des aliments comestibles ?
Bref, ne serait-on pas en train de nous "enfumer" comme avec les éoliennes et les panneaux solaires ?
...Et je souhaite sincèrement que ce ne soit pas le cas.
Oui, tout à fait. Il y a AUSSI une question subsidiaire : pour fabriquer ce SAF de quelle énergie a t'on besoin et de quelle nature/origine et en quelle quantité ?
Merci d'être indulgent avec ce qui suit, qui émane d'un "candide" non spécialiste...
Si tous les avions commerciaux embarquaient 50% de SAF, on diminuerait donc les émissions du secteur de 40% à trafic équivalent.
Qu'est-ce qui empêche de produire à terme les volumes nécessaires (en les réservant à l'aviation, seul mode de transport qui ne dispose pas d'alternative aux moteurs actuels avant plusieurs décennies)?
Quel serait avec ces volumes le prix du SAF par rapport au carburant classique?
100000t à 0,8 de densité, ça fait plutôt dans les 125 millions de litres...
Bonjour SebL! Merci pour avoir lu attentivement cet article... et pour avoir repéré cette malencontreuse virgule que j'enlève aussitôt!