Le directeur général d’IATA a prévenu. «Nous prédisons un chaos si rien n’est fait» par les autorités. Au lendemain de l’entrée en vigueur du Brexit (le 1er avril 2019) «les compagnies aériennes auront peut-être à gérer des millions de passagers potentiellement bloqués dans les aéroports», a-t-il ajouté. © Gil Roy / Aerobuzz.fr
L’Association du transport aérien international (IATA) prévoit 8,2 milliards de passagers transporté en 2037. Une estimation basée sur un taux de croissance constant de 3,5%. L’IATA alerte toutefois sur les tentations protectionnistes, et en particulier, à court terme, sur les conséquences du Brexit.
Plus de la moitié des passagers attendus d’ici 2037 viendront de la région Asie Pacifique en pleine croissance économique. Dans deux ans, la Chine détrônera les Etats-Unis, relégués à la seconde place, et l’Inde viendra troisième en 2024. D’ici 2037, la France devrait rétrograder de la 9ème à la 10ème place mondiale.
Selon IATA, cette croissance pourrait permettre la création d’une centaine de millions d’emplois à travers le monde.
L’IATA interpelle toutefois sur les politiques de protectionnisme dures et restrictives telles que la guerre commerciale menée par l’administration Trump envers la Chine. Elles risquent d’avoir de fâcheuses conséquences sur l’aérien si elles se maintiennent. Les prévisions de croissance pourraient être ramenée à 2,4%. En outre, reste une question cruciale : quel sera l’impact de la hausse du kérosène si il continue de monter au même rythme que ces derniers mois ?
Mais la plus grosse préoccupation à court terme est celle des conséquences du Brexit au niveau de l’Europe. La perspective d’un « no deal » entre le Royaume-Uni et l’Union européenne fait craindre le pire. En jeu, le maintien des liaisons aériennes vitales, le cadre règlementaire (sureté et sécurité), les frontières. La plus grande compagnie d’Europe, Ryanair, qui opère des bases en Europe avec un quart des ses activités au Royaume-Uni, souhaite un accord de transition de 21 mois à partir de mars 2019.
Du côté des avionneurs, Airbus (qui emploi 15.000 personnes outre-manche) menace de partir faute d’accord. Pour l’IATA, l’aviation civile britannique (CAA) et l’Agence européenne de la sécurité doivent pouvoir entreprendre sans délais des discussions détaillées sur leur future relation. La reconnaissance mutuelle des normes existantes notamment en matière des licences de pilote ou de sécurité est une priorité. La balle est dans le camp des politiques.
Jérôme Bonnard
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Il serait intéressant de savoir comment l'IATA tient compte de l'évolution des approvisionnements énergétiques d'ici 2037. Un doublement du trafic voudrait dire qu'on diminue à peu près par 4 les consommations des avions commerciaux d'ici cette date, d'une part pour contenir les contraintes de diminution de CO2, mais aussi les contraintes de diminution de production globale du pétrole mondial.
Un challenge qui voudrait dire que les motoristes ont dans leurs cartons des merveilles de génie qu'ils nous cachent...
Le suspens risque fort d'être passionnant...