Il y a 70 ans, la dépressurisation explosive du Comet G-ALYP de la BOAC

Le 10 janvier 1954, il y a donc précisément 70 ans aujourd’hui, le DH-106 Comet 1, qui assurait le vol 781 Rome-Londres, avec 29 passagers et six membres d’équipage, tombait non loin de l’île d’Elbe, en Méditerranée, victime d’une dépressurisation explosive.

L’appareil, qui avait été deux ans plus tôt, le premier jet à assurer une liaison commerciale, venait de passer 26 000 pieds en montée. Des pêcheurs furent témoins de la chute du Comet et une importante opération pour récupérer les éléments de l’épave fut organisée. Il n’y eut, évidemment, aucun rescapé.

Il fallut perdre corps et biens un autre Comet 1 au mois d’avril 1954, non loin du volcan Stromboli et dans des circonstances similaires, le G-ALYY, pour que le certificat de navigabilité du Comet 1 soit suspendu. Un troisième Comet 1, le G-ALYU fut ensuite sacrifié à Farnborough, plongé dans un caisson pour simuler en accéléré les cycles de pressurisation/dépressurisation pour enfin découvrir que c’était bien une faiblesse de la structure, liée également à la forme d’un hublot, qui avait entraîné la rupture du fuselage et une décompression explosive fatale.

La carrière du Comet se poursuivit modestement avec des versions qui prirent en compte ce problème. Les derniers avatars de cet avion, les Nimrod de patrouille maritime de la RAF, volèrent jusque dans le milieu des années 2010.

En 2024, la récente mésaventure du Boeing 737 MAX d’Alaska Airlines, certes survenue à une altitude plus basse, donne un retentissement particulier à cet anniversaire qui a profondément marqué son époque.