4 h 56 minutes entre le décollage à JFK et l’atterrissage à Heathrow : c’est le temps qu’il a fallu au Boeing 747-400 C-GIVP (vol BA112), pour relier les deux aéroports, le 9 février 2020. La barre des 5 heures est tombée…
Un A350-1000 de Virgin talonnait le vol BA112 de près au point que la compagnie en a profité pour déclarer publiquement : « le 747 possédait le double de moteurs et a brûlé deux fois plus de carburant que notre tout nouveau et efficace A350-1000 ! »
La tempête Ciara qui a soufflé fort dans la nuit du 9 au 10 février 2020 sur l’Europe a donc permis à plusieurs vols de profiter du déplacement rapide de cette masse d’air pour traverser l’Atlantique en des temps record qu’on avait rarement vus ces 20 dernières années.
C’est la première fois que la barre des 5 heures tombe sur cette distance avec des avions subsoniques puisque le précédent record de la catégorie appartenait à un 787 Norwegian qui avait relié JFK à Gatwick en 5h13 il y a quelques mois.
La compagnie nationale britannique a bien failli perdre son nouveau record à peine après l’avoir établi ; le vol Norwegian DI7016 s’est en effet présenté en longue finale à Gatwick autour de 4h50 après son décollage de JFK, mais les conditions météo étaient telles que l’équipage n’a pas poursuivi sa descente et s’est dérouté à Copenhague après un court circuit d’attente.
Avec une moyenne (vitesse sol) de 1.287km/h et des pointes à 1.327 km/h, le roi 747 obtient donc une belle couronne… Pour le moment !
Ceci ne doit pas faire oublier que la tempête a causé d’innombrables retards et annulations de vols au départ de l’Angleterre (472 vols reportés à Heathrow, 333 à Gatwick), qu’elle a singulièrement rallongé les temps de vol vers l’ouest, sans compter les dégâts causés à terre.
Rappelons quand même que, jusqu’en 2003, Concorde effectuait cette liaison en 3 heures environ et qu’un SR-71 l’avait fait en 1h55 en 1974.
FrM
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Pour répondre à Bdd13, il n'ya pas un vol dans un jet-stream qui ressemble à un autre. Si vous êtes bien calé au milieu, alors cela peut être du billard. Mais gare à la sortie ! Et l'entrée, bien évidemment. Les abords sont le plus souvent le lieu de fortes turbulences. Vous avez essayé de changer de piste de ski en passant sur les abords qui séparent deux pistes parallèles ? Hé bien, c'est la même chose ! Le pauvre Schumi en sait quelque chose, encore que je ne sois pas sûr qu'il s'en souvienne ! Et pourtant c'était un petit accotement avant la jonction des deux pistes. Mais dans le cas du jet-stream, vous passez soudainement d'une bleue poudreuse à une noire tôlée...
Merci !
Bof ! Il faudrait que je retrouve la date, mais c'était à la fin des années 90. J'ai réalisé en 747-200 un Pointe-à-Pitre - Toulouse en 5 h. 30. Si je compte bien, pour 5 572 km d'orthodromie parcourus le 747-400 de British a fait du 1 120 km/h de vitesse-sol moyenne. Et pour les 6 610 km séparant la Guadeloupe de Toulouse j'ai fait du 1 200 km/h. Au début de la descente, en plein dans la veine du jet-stream, j'ai accéléré jusqu'aux claquettes - les anciens du 47 me comprendront -, soit Mach 0,92 ; à ce moment-là j'étais pratiquement à 1 400 km/h de vitesse-sol. Je l'ai annoncé aux passagers pour leur dire que c'était exceptionnel. Après l'atterrissage, en porte 1 disant au-revoir aux passagers, l'un de ceux-ci s'est approché de moi et m'a dit "Alors, Commandant, on a passé le mur du son ?". J'ai souri et ai mis mon index devant la bouche. Il est parti d'un hochement de tête adressé à sa femme et j'ai cru qu'il lui disait "tu vois, je te l'avais bien dit !". Donc je devrais m'occuper de faire valider ce record, n'est-ce pas ?
Bonjour,
Je serais très intéressé d'avoir un retour sur les conditions de vol dans le jet en termes de turbulences : vols lisse, sur tôle ondulée, turb régulière, modérée, forte ? Evidemment en fonction de la position par rapport au jet (face tropicale, polaire, en-dessous du cœur, au-dessus, pile au coeur si tant est qu'on puisse évaluer une position exacte, surtout il y a 20 ans où les données n'étaient pas aussi nombreuses et précises qu'aujourd'hui.
Pour la rédaction, je suis preneur des réponses aux mêmes questions concernant les vols nombreux de ce jour-là, et d'avoir l'avis des passagers...
Merci !
Il faut toujours relativiser..mais, Chapeau bas pour "le vieux", à la belle ligne et à la bosse gracieuse, pourtant en sevice depuis 1970, et ne bénéficiant pas de matériaux l'avantageant en poids..
Nostalgie !
Il était juste au bon endroit et au bon moment car des "cadres carbone" (dont un A350-1000) étaient visiblement présent mais n'a pas pu atteindre le block sur une trajectoire directe et qui ont donc manqué le record.
Il s'agissait de comparer la conso par siège qui compte à chaque vol, avec ou sans vent.
... Et personne ne dit combien de temps ont mis ceux qui allaient dans l'autre sens :-)
Et 20% d'économie de carburant. Contribution écologique du dérèglement climatique qui verdit la planète.
.... à condition de ne pas faire le vol retour dans les mêmes conditions !!
On fait cyclo trigo plutôt que cyclo rameur !
Dérèglement climatique - ou pas - c'est tout de même surpenant qu'on n'ait jamais vu cela aupara-vent (de tempête) ?!...