Le Comité d’enquête de Russie (RIC) vient de publier son rapport final sur le posé en flamme du Sukhoi SSJ-100 d’Aeroflot, le 5 mai 2019, à l’aéroport Sheremetyevo de Moscou. Le commandant de bord a, selon le rapport d’enquête, outrepassé les procédures.
« Violation des règles de la sécurité aérienne » est le motif retenu contre Denis Evdokimov, le commandant de bord du vol SU1492. En appui aux conclusions de l’enquête, le bureau fédéral Russe a diffusé une nouvelle vidéo de l’atterissage en catastrophe de l’avion. L’évacuation des passagers commence 13 secondes après l’immobilisation de la machine, par les toboggans de secours des 2 portes avant, indiquant que les personnels de cabine (PNC) « étaient préparés à réagir ». Le rapport salue également la grande compétence des équipes de secours intervenues quelques dizaines de secondes seulement après l’arrêt de l’appareil. Il précise que, malgré leurs efforts, ils ne pouvaient « empêcher la tragédie ».
Sur un aspect plus technique, l’enquête explique que les pilotes ont pris la décision d’effectuer un atterrissage d’urgence après la panne de plusieurs systèmes électriques, 5 minutes seulement après le décollage. aucune explication n’est apportée sur les dysfonctionnements techniques A la hâte, l’équipage n’aurait pas pris toutes les précautions nécessaires afin de s’assurer de la réelle masse de l’appareil. En surcharge carburant au moment du posé, l’avion se serait présenté à « des vitesses verticales excessives pendant l’approche finale » et après plusieurs rebonds, le train principal a perforé les réservoirs d’ailes provoquant le départ de feu. Concernant les dysfonctionnements des commandes de vol annoncés par le pilote, le rapport explique que, tout au long du vol, elles « ont réagi correctement aux effets du pilote ».
Au total, le posé en flamme aura causé la mort de 41 personnes (dont 5 membres d’équipage) ainsi que 10 blessés graves sur les 78 personnes à bord.
Jean-François Bourgain
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Le stress, c'est terrible, fait perdre tous ses moyens.
Vers Angers, des conditions météo dégradées (annoncé CAVOK avant le départ), un peu perdu, vol stressant en dessous de la couche. Tellement stressé qu'en suivant le VOR, je me suis trompé de 180°. J'ai mis au moins 15mn pour me rendre compte que je repartais à l'Est au lieu d'aller vers l'Ouest. Au final ça s'est bien terminé avec un posé à Angers sous une pluie battante et 40mn de retard. Est-ce que la gestion du stress fait partie de l'instruction ?
L'expérience a démontré que l'intérêt d'un état, de ses industries faisait qu'il cherchait un fusible pour endosser les responsabilités.
Les experts ? Choisis par qui ?
Nous sommes très mal placés, en France, à porter critiques ou jugements alors que cela fait 11 années que les familles des victimes du Rio-Paris AF447 attendent un éventuel procès.
Pas simple quand ceux qui parlent le plus sont ceux qui connaissent le moins.
Bonjour
Pour votre information..
Primier chose que apprend un pilote en-cas de rebondissement = c'est la remise de gas .
Bien sûr si l'appareil est contrôlable
De mon point de vue, il nous manque trop d'informations à propos de cet accident. En particulier les conséquences du foudroiement, l'état des commandes de vol, des systèmes électriques. Tout cet environnement a dû augmenter la charge de travail et amener le stress à un niveau trop élevé. Je vous recommande la lecture d'un document publié par le NTSB qui s'interroge sur la réponse des équipages sous stress. NTSB ASR1901.PDF
On est en Russie, dirigée par un ancien du KGB, et il y va de l’image du renouveau aéronautique russe ! L’avion ne peut pas être en cause ! Ce qui est peut-être vrai, mais dans tous les cas la conclusion ne pouvait être que rendre l’équipage responsable.
Ok, la Russie est dirigée par un ancien du KGB, cela explique tout. J'imagine que c'est aussi à cause de lui que le rapport sur AF447 accuse les pilotes... et même, vous savez quoi ? Je pense que JP Otelli est un pseudo, et que c'est Vladimir Poutine qui se cache derrière tous ces livres sur les erreurs de pilotage.
Ne soyez pas mauvais joueur et regardez les choses en face ! Même si tout cela est regrettable !
C'est tellement facile de se dédouaner sur l'équipage ! J'ai un peu de mal à admettre une totale honnêteté et une parfaite impartialité de la part des auteurs du rapport. En même temps, quel intérêt réel y aurait-il à "cacher la poussière sous le tapis" ?
L'avis des spécialistes/experts français serait le bienvenu....
Avec les éléments dont le public dispose, moi-même pilote instructeur/examinateur en fin de carrière,
1) j'ai du mal à comprendre l'urgence qu'il y avait à se poser, puisque - justement - il n'y avait pas de feu à bord.
2) l'atterrissage en surcharge est prévu et autorisé, mais le touché doit être fait avec précaution (faible vitesse verticale. 360ft/mn au lieu de 600 en temps normal).
Je crois voir un pilote qui ne sais pas piloter et qui a paniqué sous stress.
Il est vrai que le stress peut monter très vite, mais, poser proprement un avion sur une piste de cette longueur, même à vitesse très excessive, c'est possible.
Je pose ci-dessous le lien vers le rapport en anglais, qui me semble relativement factuel, afin que chacun se fasse son opinion.
https://mak-iac.org/upload/iblock/c01/report_ra-89098_pr_en.pdf
Les pilotes étaient expérimentés, mais ils se sont trouvés dans une situation anormale (mais non catastrophique). Comme dans le modèle de Reason, plusieurs facteurs ont contribué à l'accident : la foudre qui tombe sur l'appareil, une panne de certains systèmes, dont la radio, météo pas très bonne... tout cela augmente le stress et peut pousser les pilotes à prendre de mauvaises décisions.
Il est important de rappeler que personne ne voit les pilotes comme des meurtriers sanguinaires qui veulent absolument tuer leurs passagers, ni même comme des petits rigolos qui prennent leur travail à la légère. À un moment, une mauvaise décision a été prise, point.
Si un jour vous avez un accident de voiture, allez expliquer à votre assureur que c'est de la faute de la pluie... il vous répondra que vous n'aviez qu'à adapter votre conduite aux conditions, et que donc vous êtes responsable, pas la nature ou le constructeur de votre voiture.