Le 3 décembre 1969, le Boeing 707 immatriculé F-BHSZ, assurant le vol AF212 à destination de Paris via Pointe-à-Pitre et Lisbonne, décolle de nuit de l’aéroport de Caracas. Une minute après son décollage, l’avion s’abîme en mer, ne laissant aucun survivant parmi les 62 occupants de l’appareil.
Les causes de cette catastrophe restent inconnues à ce jour. Les documents issus de l’enquête menée par le Bureau d’Enquêtes & d’Analyses (BEA) sont en effet classés aux Archives Nationales et ne seront communicables qu’en 2029. Plusieurs syndicats de pilotes Les syndicats signataires : ALTER, SNGAF, SNOMAC, SNPL AIR FRANCE ALPA, SNPNC, SPAF, UNAC, UNSA PNC. demandent la déclassification du dossier d’enquête et un accès sans réserve à l’ensemble des pièces du dossier sur le fondement du droit à la vérité, afin que soient enfin connues les causes réelles de cette tragédie.
Pour justifier leur démarche, ces syndicats affirment que d’autres documents émanant du BEA concluent à une « forte probabilité pour que la destruction en vol de l’appareil soit imputable à l’explosion d’une bombe placée dans le puits de train gauche de l’avion ». Si cette hypothèse se voyait confirmée, cet accident serait le premier acte de terrorisme de l’aéronautique civile française et l’un des premiers attentats au monde contre un avion de ligne, soulignent-ils. « Presque 50 ans après les faits, il est temps que la vérité soit dite », déclarent les présidents des organisations signataires tout en insistant sur le fait que : « La classification des documents d’enquête va ainsi à l’encontre des principes fondateurs de notre industrie ».
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Bravo la législation française......
À l'époque les 707 d'AFR étaient équipés d'un horizon artificiel diabolique... Avec un plateau mobile... Le concept facteur humain n'avait pas encore fait florès... cet horizon a été changé vers 1974 pour un horizon au standard actuel.
Effectivement, des attentats à la bombe affectèrent d'autres appareils français en vol avant le drame du 'Caracas'. Je voudrais citer celui de l'Armagnac Oran - Paris du 19 décembre 1957 qui se termina bien et qui valut à ce bel avion sa réputation de solidité. J'ai volé plus tard sur Caravelle avec l'officier mécanicien navigant qui était en fonction sur l'Armagnac ce jour-là. Il n'en revenait pas lui-même - 15 ans plus tard ! - du seul trou (assez gros tout de même) que la bombe fit au niveau des toilettes arrière. Pour tout savoir, voici le lien pour connaître le témoignage d'un passager : http://aviateurs.e-monsite.com/pages/1946-et-annees-suivantes/attentat-a-la-bombe.html.
Quant au secret des archives en France, vous prêchez un convaincu. En tant que chercheur pour alimenter mes ouvrages, je me trouve assez souvent confronté au protectionnisme de certains maîtres de séants, jaloux de leurs prérogatives, même quand les dits écrits ou photographies se trouvent de fait dans le domaine public (rappel : 70 ans après le décès de l'auteur, ou 100 pour ceux morts pour la France comme Saint Exupéry). Et quand vous y arrivez, il faut bourse délier. Pour avoir les copies de 12 pages du carnet de vol détenu au Musée de l'Air & de l'Espace de Paris - Le Bourget - alors que ces documents sont normalement dans le domaine public -, et après 3 mois d'attente, il faut débourser plus de 200 euros. À Buenos Aires, je vais dans les archives de la 'Nacion', on m'y accueille avec des sourires ; j'ai un terminal d'ordinateur à ma disposition ; j'obtiens les copies de plus de 100 photos en 10 minutes et je paye un peu plus de 100 pesos... environ 7 euros. Cherchez l'erreur ! Vive la France !
je pense que dire que c'est le premier attentat est FAUX de notre transport aérien
Le SNPL devrait regarder l'accident du Superstar L1649 immatriculé FBHBM le 10 mai 1961 au dessus du SUD ALGERIEN par temps de guerre il est vrai.
Le SNPL serait bien inspiré de mieux protéger la mémoire de ses anciens adhérents.
Inutile de regarder sur le site du BEA il n'y a rien d'intéressant sur cet " accident"
Sans parler du harcèlement de celles et ceux qui osent lancer des alertes. Il reste des publications qui en font l'echo...
Tout à fait. Un certain nombre d'accidents de première importance ne figurent dans aucune archive, BEA compris.... ou alors sous une forme tellement édulcorée qu'aucun enseignement ne puisse en être tiré. Ce qui est dommage quand on cherche à enrichir son expérience.
50 ans après, on se demande bien á qui on peut encore faire de la peine...
Complètement ridicule, cette législation de la non-transparence. Ce n'est pas 60 ans après que les conclusions auront beaucoup d'intérêt et pourront servir à éviter d'autres accidents du même genre!
En France tout est transparent, il suffit d'attendre 60 ans. Sans compter les documents de classifiés mais non consultables...