L’Iran joue le père Noël

Dans la foulée de Boeing (80 avions), Airbus vient de signer une commande de 100 avions en Iran. D’autres contrats devraient suivre, notamment du côté d’ATR.

Le 11 décembre dernier, Boeing a finalisé l’accord qu’il avait passé avec l’Iran, en juin 2016. Le contrat d’un montant estimé à 16,6 milliards de dollars porte sur 80 avions : 50 737 MAX8, 15 777-300ER et 15 777-9. Les livraisons doivent débuter en 2018.

Le 22 décembre, Iran Air et Airbus ont conclu les négociations ouvertes en janvier dernier à Paris. Au final, la compagnie nationale iranienne commande 46 appareils de la famille A320, 38 de la famille A330 et 16 A350XWB. Elle renonce aux 12 A380 qu’elle avait retenus dans un premier temps et qui auraient fait beaucoup de bien au programme A380. Airbus devra donc « se contenter » de 100 appareils. Les livraisons débuteront début 2017.

L’accord conclu entre Iran Air et Airbus porte également sur la formation des pilotes, les opérations aéroportuaires et le contrôle aérien. Il est toutefois conditionné au feu vert final du gouvernement américain, plus de 10% de composants d’origine américaine entrant dans le matériel.

Dans son communiqué de presse, Boeing insiste sur le fait que cette commande va donner du travail à des dizaines de milliers de travailleurs américains. Airbus pourrait en dire autant du côté européen. Une manière pour les industriels de faire comprendre à la population qu’il est temps de tourner la page, que l’Iran est à nouveau fréquentable, même si son implication dans le conflit syrien peut déranger les opinions publiques qui, au même moment, assistent impuissantes à l’agonie d’Alep.

Gil Roy