Avinor est actuellement en train de construire le plus grand centre de contrôle aérien à distance à Bodô, en Norvège, qui devrait ouvrir ses portes au second semestre 2020. D'ici 2022, une quinzaine d'aéroports devrait accueillir cette technologie. © Avinor
Le 19 octobre 2019, pour la première fois, dans le cadre du projet Innova, un « Remote Tower Center » a guidé un vol commercial de passagers à destination de l’aéroport de Rost, en Norvège, à l’occasion d’un test.
Cette technologie consiste en un centre de contrôle aérien, véritable tour de contrôle virtuelle, installé à distance de l’aéroport contrôlé. Dans son poste de contrôle, le contrôleur a un retour par images de synthèse, via des écrans, de tout le trafic de l’aéroport dont il a la charge. Le but de ce concept est de pouvoir gérer la circulation aérienne, à distance de plusieurs dizaines, voire centaines de kilomètres, de petites plateformes aéroportuaires, notamment celles les plus reculées dont le trafic est ponctuel. Le concept a aussi vocation à trouver sa place sur des plateformes majeures). De cette manière, et pour des coûts moindres, le service aérien sur ces terrains en majorité ruraux peut être assuré par un contrôleur.
Ce projet de tour déportée est issu d’une collaboration entre l’aéroport de Rost, le service de la navigation aérienne Norvégienne et les entreprises Avinor, Kongsberg Defence – Aéronautique et Indra Navia. « Lorsqu’elles seront entièrement déployées, les tours à distance assureront des opérations aéroportuaires plus rentables et apporteront une meilleure accessibilité aux aéroports régionaux » précise le PDG d’Avinor, Dag Falk-Petersen.
Prochaine évolution majeure du concept : la gestion par un seul contrôleur de la circulation aérienne de plusieurs terrains en simultané avec le projet Innova.
Jean-François Bourgain
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1/ l'OACI , PANS-ATM requiert que le controle d'aerodrome soit effectué "directement avec les yeux"(direct sightseeing ) sans passer par un écran. Il est curieux qu"aucun état n'ai demandé la modification de ce texte....
2/ "la gestion par un seul contrôleur de la circulation aérienne de plusieurs terrains en simultané"... c'est certainement la décision la plus dangereuse de cette étude . Lors des discussions ESARR5 d'Eurocontrol il avait été clair qu'un contrôleur d'aérodrome ne pouvait exercer simultanémént une qualification ADI ou ADV pour plusieurs aerodromes. Les particularités opérationnelles , les representations géographiques ou les spécificités des vols de chaque aérodrome , mises en oeuvre simultanément ne peuvent conduire qu'a des confusions sensorielles ou de representations 3D. Mais les pseudos experts au service de la rentabilité immédiate (des actionnaires..) n'ont que faire des facteurs humains..en cas d'accident c'est toujours la faute des autres...
Des contrôleurs virtuels pour des avions sans pilotes...je suis content d'avoir vécu autre chose...à chaque âge ses plaisirs.
En 70, à l'ENAC, on nous prédisait qu'il n'y aurait plus de contrôleurs dix ans après. Ouf ! j'ai eu chaud ! Bon, heureusement que j'ai pris ma retraite !
Tout ça pour éliminer la "charge de personnel" !
Plutôt pour éviter à des contrôleur d'attendre une arrivée par demie journée...
On pourrait davantage appeler cette tendance de la "gestion rationnelle de moyens".
D'ailleurs, perso, j'aurais vite le bourdon de rester des heures à attendre... le "bore-out" en language étazunien.
Une arrivée par demie journée , il faut fermer l'aéroport ...!!!! le seul entretien des locaux aéroportuaires et des aides à la navigation rend ce vol..irrationnel !!!
L aéroport de Saarbrücken est contrôlé ainsi depuis deux ans par Leipzig
Le début de la fin,
le debut d'une nouvelle ére.
Ca commencera par le cargo, sans doute.
@Pif : On parle du contrôle ATC, pas du contrôle de l'avion ... ;)