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Transport Aérien – brèves

Sondage : L’avion plus vert, oui, mais pas plus cher !

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Gil Roy

Selon les résultats d’une étude du cabinet Ansys sur la mobilité de demain, 41% des Français se disent prêts à voyager avec des compagnies aériennes qui s’engagent à réduire leur empreinte carbone, à condition toutefois que le coût du billet ne soit pas impacté.

A l’échelle mondiale, près de deux tiers des voyageurs se soucieraient de leur empreinte carbone lors de leurs voyages en avion. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par le cabinet Ansys L’étude Ansys a été réalisée, en mars 2020, à échelle mondiale auprès de 16.037 personnes dans 10 pays, dont la France. Elle entend mettre en lumière les différences de perceptions, de perspectives et de préoccupations des consommateurs en termes d’acquisition de véhicules électriques et autonomes et de voyages à bord d’avions 100% électriques et autonomes. rendue publique début septembre 2020. Les Français sont 58% à s’en soucier. 57% du côté des Suédois et 62% de celui des Allemands.

Culpabilité et Voyage

42% des répondants se sentent coupables de leur empreinte carbone et 48% d’entre eux ont l’intention de la réduire, qu’ils éprouvent ou pas de sentiment de culpabilité.

Les voyageurs aériens et leur empreinte carbone. © Ansys

En Europe, la culpabilité est nettement plus forte parmi la génération Z (ceux qui sont nés à l’ère du numérique) et la génération Y (ceux nés dans les années 80 et 90) – plus de la moitié (56%) de ces personnes interrogées ressentent des remords quant à leur empreinte carbone. Cela diffère de la génération X (ceux nés dans les années 60 et 70) et des baby-boomers originaires des mêmes régions, dont seulement 34% se sentent coupables.

Les consommateurs se sentent-ils coupables de leur empreinte carbone ? © Ansys

Lorsqu’on leur a demandé de classer les actions à entreprendre pour réduire leur empreinte carbone, la plupart des répondants préfèrent ne pas limiter leurs voyages en avion. Selon eux, les compagnies aériennes doivent trouver des d’alternatives plus vertes, telles que les avions électriques, pour réduire les émissions de CO2 lors des vols.

Déclarations de bonnes intentions

En moyenne, 71% des répondants préfèrent voyager avec des compagnies aériennes qui s’engagent à réduire leur empreinte carbone. À 29%, les répondants britanniques sont les moins susceptibles de choisir une compagnie aérienne en fonction de son empreinte carbone, contre seulement 15% pour les Français. Mais les Français sont aussi 41% à se dire prêts à voyager avec ces compagnies à condition que le coût du billet ne soit pas impacté.

La politique environnementale des compagnies influence-t-elle le choix des consommateurs ? © Ansys

Certaines compagnies aériennes offrent aux passagers la possibilité de contribuer à compenser les émissions des vols en finançant des programmes environnementaux, tels que des initiatives de reboisement. 32% des personnes interrogées ignorent l’existence de telles mesures. 85% des répondants seraient prêts à payer jusqu’à +10% du prix du billet pour des vols plus écologiques.

Voler électrique

Si 62% des Européens pensent que les avions électriques sont meilleurs pour l’environnement, ils sont seulement 27% à estimer que les avions électriques sont plus sûrs. 41% des Français envisageraient de prendre un avion électrique et 20% ne le feraient pas.

Les consommateurs et l’innovation. © Ansys

La majorité des répondants (61%) estiment qu’il n’y a pas assez de recul sur les technologies mises en place pour les avions électriques. Ils se disent par ailleurs préoccupés par les performances de la batterie de l’avion (48%). 41% des Français interrogés estiment qu’il n’y a pas assez de recul sur les technologies mises en place et 7% se soucient de la bonne formation des pilotes sur cette technologie.

 

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

View Comments

  • Faudra t' il voyager a jeun vêtu nylon avec sa brosse à dent uniquement, on passe sur la balance, si maladie systémique, mettons la carte vitale, certains se verront rembourser en sandwich, quand les avions seront leger(ement) electric...!

  • Pourquoi laisser entendre que le fait de polluer moins necessiterait un billet plus cher ?
    A l image du bio que l on nous vend bien plus cher qu il ne devrait l etre puisqu il y a theoriquement moins d intermediaires.
    D antan tout etait bio et les prix proportionnellement etaient bien plus abordables que ceux pratiques aujourdh ui.
    On sait aussi que les stats...sont manipulables comme d ailleurs l avion electrique tel qu on l imagine n est pas pour demain...

    • Oui le bio est un bon exemple...
      Avec une pulvérisation (quelques heures de travail et une bouillie de phytosanitaire) on éradique sur le champ (?!) et dans la durée (rémanence des produits) l'ensemble des parasites d'une culture. Le producteur dort tranquillement mais les conséquences se mesurent aujourd'hui, au travers des déséquilibres profonds des milieux naturels et la perspective d'avoir saccagé la planète, et des ressources alimentaires surtout.

      Le bio c'est soit à revenir aux anciens procédés quitte à mettre en jeu la production, soit passer à la lutte biologique, qui consiste à opposer des prédateurs (la coccinelle) ou des biorégulateurs (microorganismes) aux parasites et de traiter le développement des adventices (mauvaise herbes) par des procédés manuels ou mécaniques.

      Bilan : il faut de nouvelles connaissances (entomologie, données biologiques et climatiques locales...) pour cette mise en œuvre vertueuse (différent de vert-tueuse :o) ).
      Traduit en terme de coût : beaucoup plus cher, car des compétences se paient et les rendements diminuent.
      Si l'on va vers l'aval et la distribution, qui a tellement organisé sa logistique et optimisé jusqu'au 1/10eme de centime, tout changement se paie comme un cas spécifique, cad cher également.
      Mon pont de vue serait de considérer et rétribuer la préservation de l'environnement dans le prix de revient des produits alimentaires de base, car la nature est un bien collectif, davantage que des primes PAC Europe, mais je vais peut-être un peu vite... Le consommateur n'est pas conscient de cette face du sujet.

  • L’avion de transport électrique ce n’est pas pour demain !
    Même en imaginant la technologie maîtrisée aujourd’hui et donc utilisable, il faudrait encore une décennie pour obtenir les certifications nécessaires à l’exploitation commerciale de tels avions.
    Quand à lever le sentiment de culpabilité des usagers en proposant de compenser l’´empreinte carbone en plantant des arbres, il faudrait commencer à ne plus détruire les forêts existantes, telles celles de l’Amazonie, par exemple.

  • Pas vraiment étonné sur le "pas plus cher"...
    C'est l'éternel enjeu : comment donner à comprendre que la R&D et l'innovation a un coût ?
    On n'a pas le génie des GAFA qui inversent les rôles et font croire que beaucoup de services sont gratuits.

    Aller un fois encore, il va falloir discuter le bout de gras.

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