Une escale trop « arrosée »

Verra-t-on bientôt les pilotes de ligne dans l’obligation de détenir des alcootests dans le cockpit ? Un avion de la compagnie aérienne régionale américaine American Eagle, filiale intérieure de la compagnie aérienne américaine American Airlines, a été retardé après qu’un des pilotes ait été contrôlé positif à un test d’alcoolémie.

Il était à peine six heures, vendredi matin, quand des agents de sécurité de l’aéroport ont croisé un pilote de la compagnie American Eagle (filiale d’American Airlines), sentant l’alcool à plein nez. Kolbjorn Jarle Kristiansen, âgé de 48 ans se dirigeait vers son avion pour préparer son vol reliant Minneapolis et New York.

Une demi-heure plus tard, à bord de son appareil, un Canadair Regional Jet CRJ700, il faisait ses vérifications quand la police est montée à bord pour le contrôler avec un alcootest. Résultat : un taux d’alcool bien supérieur à la limite autorisée. Interpellé, il a dû être remplacé, contraignant les voyageurs à patienter deux heures et demi. Le pilote a aussitôt été suspendu.

A leur arrivée à New York, les passagers ont exprimé leur étonnement mêlé d’une peur rétrospective. « Je ne me sens vraiment pas en sécurité et je pense qu’American Airlines aurait dû nous dire ce qui s’est passé« , commente une passagère. Un autre en frissonne encore : « C’est bien qu’ils l’aient intercepté avant le vol plutôt qu’après, sinon, ça aurait été tragique… »

Quant au pilote, il devrait voir sa licence retirée et être poursuivi en justice. Dans l’attente, il a été suspendu et doit faire l’objet d’une enquête interne.

Ph. C