Les compagnies aériennes ne veulent pas supporter les conséquences financières de la fermeture d'Heathrow. © British Airways
Suite à la fermeture totale de l’aéroport Londres Heathrow, Willie Walsh, le directeur général de l’IATA (International Air Transport Association), pose les deux bonnes questions concernant d’une part l’alimentation électrique de la plate-forme, d’autre part les indemnisations des passagers.
« Il s’agit là d’un nouveau cas où Heathrow laisse tomber à la fois les voyageurs et les compagnies aériennes. » Fidèle à lui-même, Willie Walsh va droit au but et ne ménage pas Heathrow. La fermeture du plus important aéroport européen pose selon lui de « sérieuses questions ».
La première concerne l’alimentation électrique de la plate-forme. Une question partagée par beaucoup : « Tout d’abord, comment se fait-il que des infrastructures critiques, d’importance nationale et mondiale, soient totalement dépendantes d’une seule source d’énergie, sans alternative. Si c’est le cas, comme cela semble l’être, il s’agit alors d’un échec flagrant de la planification de l’aéroport. »
La seconde question porte sur la prise en charge financière des déroutements et des annulations de vol : « Nous devons trouver une répartition plus équitable des coûts de prise en charge des passagers, en évitant que les compagnies aériennes soient les seules à payer la note en cas de défaillance de l’infrastructure. » Et de conclure : « Tant que ce ne sera pas le cas, Heathrow ne sera guère incité à s’améliorer. »