L’association Anciens aérodromes a retrouvé, dans le seul département de la Somme, la trace de 135 aérodromes militaires utilisés pendant la première guerre mondiale par les français, les anglais et les allemands. Elle présente le résultat étonnant de ses recherches dans un atlas.
Le département de la Somme a été le théâtre d’une des plus sanglantes batailles de la première guerre mondiale. En 1916, en 141 jours de combat, 442.000 soldats anglais, français et allemands trouvèrent la mort (plus d’un million de victimes au total). Mais durant les quatre années de conflit, ce territoire fut un lieu permanent d’affrontement, non seulement au sol, mais également dans les airs. Les belligérants implantèrent dans la Somme des terrains d’aviation en nombre qui au fil des déplacements de la ligne de front changèrent souvent d’occupants.
Jacques Calcine, membre de l’association Anciens Aérodromes, a ainsi retrouvé dans les archives, notamment dans celles du ministère de la Défense, pas moins de 135 aérodromes et autres terrains d’aviation. Il estime qu’il faudrait en ajouter une quinzaine supplémentaire, qu’il n’est pas parvenu à identifier. « Seuls quatre aérodromes existaient avant-guerre, dont trois anciens champs de manœuvre (Abbeville-Bagatelle, Amiens-Salouel et Peronne-Mont-Saint-Quentin), le quatrième (Le Crotoy), étant l’école de pilotage Caudron, qui fonctionnait sur la plage, à marée basse. Leurs infrastructures d’alors ne consistaient qu’en quelques rares hangars en bois », explique l’historien.
« Les aérodromes de circonstance, créer pendant le conflit, ont vu leur nombre croître de manière exponentielle, plus de la moitié en 1918, au gré des offensives et leurs aléas. Leur durée d’emplois a été variable, un trimestre à deux ans, épisodiques, souvent éphémère et changeant parfois de belligérants. C’était de simples champs d’environ 1 km de côté, choisis pour une aérologie favorable et la proximité d’un axe de communication et d’une localité permettant le cantonnement. Ils étaient dotés d’une infrastructure démontable (hangars en bois et toile, baraques en toile) et plus ou moins déplaçable selon la proximité du front ».
L’association Anciens Aérodromes présente dans un document d’une centaine de pages les 135 aérodromes retrouvés par Jacques Calcine. Ils font l’objet d’une fiche individuelle. Les 58 principaux terrains sont localisés sur une carte d’état-major datant de la seconde moitié du 19e siècle. On y trouve notamment leurs coordonnées géographiques ainsi que la liste des différentes unités qui les ont occupés. Quatre flash codes renvoient à des informations complémentaires, en particulier une localisation par GPS qui aidera ceux qui veulent utiliser cet atlas pour tenter de retrouver l’emplacement des aérodromes. (Les terrains secondaires possèdent également leur série de flash codes, mais pas de carte).
De ces 135 terrains d’aviation de la première guerre mondiale, il ne subsiste aujourd’hui dans la Somme que les aérodromes de Méaulte, de Péronne et de Montdidier. Toutes les traces et éventuels vestiges ont été effacés du paysage d’où l’importance du travail de mémoire réalisé par l’association Anciens Aérodromes.
Gil Roy
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