Pour des applications spécifiques, l'aviation électrique apparaît comme un levier de décarbonation du transport aérien. Le défi technologique n'en reste pas moins entier… © Aura Aero
Mardi 4 octobre 2022, JumpSeat ouvre le débat sur l’aviation électrique. Entre projets industriels et surenchères de promesses, les chroniqueurs de JumpSeat vous aideront à faire le tri. Votre avis, votre expertise, votre expérience sont les bienvenus. JumpSeat vous donne la parole en direct, à partir de 12h.
Ce n’est pas avec l’électricité que l’aviation va garantir son avenir. En revanche, l’électricité peut lui permettre de franchir une étape. A ce stade, elle apparaît aussi être une voie possible de progrès pour certaines utilisations précises. On pense notamment à la formation ab initio des pilotes, ou au désenclavement de certaines régions isolées. Mais la surenchère à laquelle se livrent les start up sèment le doute.
Est-ce bien sérieux d’annoncer la mise en service d’un avion révolutionnaire en 2025, quand, fin 2022, le prototype n’a en pas encore volé ? Quel crédit apporter aux centaines de ventes d’avions n’existant qu’en images de synthèse ? En revanche, l’investissement des grands motoristes dans la propulsion électrique est une réalité.
Pas sûr que d’ici la fin de la décennie, le ciel des mégapoles se remplisse de taxis volants électriques. En revanche, il est probable que des promotions entières d’élèves-pilotes débuteront leur apprentissage du pilotage sur des avions électriques. On peut raisonnablement imaginer aussi que les premières navettes électriques emporteront leurs premiers passagers payants.
Les chroniqueurs de JumpSeat ont choisi d’ouvrir le débat. Si vous avez un avis sur la question, c’est le moment de le partager avec la communauté. Tous les points de vue sont acceptés sur JumpSeat.
Dans la rubrique « Debrief », nous reviendrons sur les temps forts de l’actualité aéronautique de ces derniers jours et en particulier :
Si vous avez des infos ou un avis sur ces différents sujets, partagez-les aussi avec la communauté. L’émission est réalisée en direct et le chat est fait pour échanger.
Tout le monde peut suivre l’émission en direct et apporter son éclairage. Il suffit de se rendre à cette adresse : twitch.tv/jumpseat_abz. Pour être informé du démarrage imminent du direct ou pour participer au débat, il suffit de s’inscrire. C’est gratuit et sans engagement. (Le RGPD veille !) Alors, n’attendez pas mardi, faites-le tout de suite.
Gil Roy
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La présentation de ce Jump Seat précise "Ce n’est pas avec l’électricité que l’aviation va garantir son avenir".
Et pourtant ...Que les réponses technologiques passent par l'hydrogène ou le SAF, il s'agit chaque fois de sources fortement consommatrices d'électricité.
Pour paraphraser une citation célèbre, je dis souvent que l'aviation sera (indirectement) électrique ou elle ne sera pas.
Et pour reprendre le commentaire de bdd13 sur la bataille de l'approvisionnement ... ce ne sera pas facile !
Il y (aussi) de la frugalité dans l'air .
Les articles d'AB montrent aujourd'hui un réalisme qu'il n'y avait peut être pas, notamment avant l'ère Covid.
Oui, il faut le répéter, l'avenir n'est pas rose et ça ne va pas s'améliorer. Les projets, qui avaient souvent des calendriers euphoriques dans un monde de profusion, deviennent complètement impossibles à gérer dans un monde en contraction.
Les éléments "prévisibles" (évolution du climat, contraction énergétique, contraction des matières premières) sont bouleversés, amplifiés par des crises géopolitiques multifactorielles subies.
Dans ces conditions, il faut bien admettre qu'une grande prudence sur les évolutions de tous les secteurs industriels en grande mutation est de rigueur.
La bataille de l'approvisionnement ne fait que commencer, dans un contexte climatique qui va vite semer la panique et renforcer la contraction.
La vision d'un ciel rempli joyeusement de millions d'engins de toutes formes, tailles, et moyens de propulsion doit raisonnablement être redéfinie, nonobstant la sempiternelle ritournelle "quand on veut, on peut".