Le 6 novembre 1924, un avion des Lignes Latécoère reliant Perpignan à Marseille, se perdait sur les contreforts des Cévennes non loin de Lamalou-Les-Bains dans l’Hérault, tuant son pilote. Si le corps fut retrouvé sur le site de l’accident après quelques heures de recherche, à l’époque, l’épave, elle, était restée là haut, dans un lieu perdu, rarement fréquenté. Une association s’est lancée à la recherche de l’épave et l’a retrouvée.
Preuve de la difficulté de voler ce jour là dans le secteur, dans son journal, le jeune Jean Mermoz, embauché quelques jours plus tôt par l’entreprise basée à Montaudran, note que le courrier Marseille-Perpignan accroche la montagne dans la brume à 8 heures, blessant son pilote, et quatre heures plus tard, vers midi, le courrier Perpignan-Marseille est perdu lorsque le Breguet XIV F-AFBD s’écrase par mauvais temps sur la commune de Cabrerolles, entraînant la mort de son pilote, Georges Payan, vétéran de l’aviation militaire de la Grande Guerre et de retour du poste de chef d’Escale de Casablanca. Si le corps du malheureux pilote et son chargement furent récupérés, l’épave est restée à l’endroit de l’accident, dans un secteur difficile d’accès. Au fil des décennies, le souvenir du drame s’est estompé même si, à Cabrerolles, certains chasseurs savaient qu’il y a une épave d’avion « là-haut »…
Il y a quelques semaines, à l’approche du centenaire de l’accident, les membres de l’association Aérocherche, spécialistes de l’archéologie aéronautique, avec l’accord de l’ensemble des administrations concernées, ont donc lancé une expédition pour retrouver le site de l’épave et les éventuelles traces du drames qui pourraient être encore sur place. Pour Gilles Colaveri, président de l’association : « malgré les indications géographiques relativement précises, nous avions quand même deux zones à explorer dans un environnement de pierriers et de garrigue très dense ». Mais au bout de quelques heures d’un crapahutage digne des mouflons du secteur, quelques pièces métalliques éparses ont été retrouvées puis la barre du train d’atterrissage, la structure du fuselage et surtout le moteur parfaitement reconnaissable, comme le montre le film de l’association :
Certaines pièces sont donc descendues et vont faire l’objet d’une exposition à Cabrerolles qui sera inaugurée les 9 et 10 novembre prochains, un temps qui sera aussi l’occasion de dévoiler une stèle en hommage à l’aviateur disparu, en présence de ses descendants et de ceux de la famille Latécoère.
Une cagnotte en ligne a été créée pour soutenir ce projet notamment pour financer la venue en vol du Breguet XIV F-POST, réplique précise des appareils utilisés par les Lignes Latécoère et semblable au Breguet F-AFBD, à cette occasion : Cagnotte Hello Asso, Breguet XIV
Ces pièces ont vocation à rester exposées à Cabrerolles, l’association de sauvegarde du Patrimoine de Cabrerolles ayant été un partenaire de l’opération mais Aérocherche précise qu’elles pourront fait l’objet d’expositions temporaires en cas de demandes.
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Bravo à Olivier Dauger pour ce magnifique tableau. Mais, cher Frédéric, la base des Lignes aériennes Latécoère en 1924 était Toulouse - Montaudran, et non à Francazal. Erreur de Parisien ou Lyonnais sans doute !
Non, lapsus... écrire Francazal en pensant Montaudran tout simplement... et pour m'être rendu plus souvent à l'Envol des Pionniers que sur l'ancienne base de l'Armée de l'Air, c'est une drôle d'erreur, désormais corrigée !