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La première décennie d’existence de la compagnie nationale Air France ne fut pas un long fleuve tranquille, c’est le moins que l’on puisse dire… C’est ce que met en lumière Bruno Vieille dans un ouvrage de synthèse documenté.
Dans les années 1930, le paysage du transport aérien civil (mais le militaire est inexistant) est complexe, constitué d’une myriade de petites sociétés, souvent nées à l’initiative d’avionneurs en mal de débouchés pour écouler leur production, pas toujours bien adaptée aux besoins de l’exploitation, et survivant grâce à la perfusion étatique. Aucune ligne ne s’avérant rentable, l’Etat s’est vu contraint de développer un système de subventionnement.
La Compagnie générale aéropostale est en liquidation judiciaire depuis 1931… Le gouvernement décide donc d’autorité non de nationaliser – comme cette pratique viendra assainir une industrie aéronautique constituée de petites structures, dans le même esprit, quelques années plus tard – mais de fusionner les acteurs du secteur, pour n’avoir plus qu’un seul interlocuteur en face de lui. Ainsi naquit Air-France, réunissant Air-Orient, Air-Union, la CIDNA et les lignes Farman (SGTA), sans compter les actifs de la défunte Aéropostale.
On peut en déduire facilement que rien ne fut simple, ne serait-ce qu’en ce qui concerne l’harmonisation des réseaux et des flottes, hétéroclites et n’ayant que leur obsolescence en commun. La situation commence à peine à s’améliorer lors du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
Cet ouvrage de 160 pages au format 24 x 27, bien illustré, révèle donc la chronologie de la première époque, fondatrice et troublée, d’Air-France, jusqu’à sa disparition (provisoire) au sein du Réseau des lignes aériennes françaises en 1945. L’auteur, qui s’était déjà attaqué à Air-Inter dans une précédente publication, délivre ici un travail de synthèse à la fois méritant et documenté, qui s’avère passionnant à la lecture. Sans retomber dans les épisodes déjà lus et relus par ailleurs (comme les crashes de l’Emeraude de Noguès et de la Croix-du-Sud de Mermoz), il retrace avec clarté les grandes lignes, laissant au final un intéressant volume. Il ne reste qu’à souhaiter que l’auteur et/ou l’éditeur poursuive l’historique avec les périodes suivantes d’Air-France.
Jean Molveau
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Air-France (1933-1944) : le commencement
un bonjour du petit neveu d'André Montet , mécanicien navigant Latécoére Aeropostale ... MA ¨PAGE FACEBOOK / ANDRE MONTET UN AVEYRONNAIS PIONNIER DE L AEROPOSTALE