Le musée de l’Air et de l’Espace rend hommage à Amy Johnson, la grande Britannique héroïne de l’aviation, en proposant une exposition à partir du 17 mai jusqu’au 31 août 2014.
Amy Johnson (1903-1941) est la première, qui relia en avion, seule aux commandes d’un De Haviland Gipsy Moth, le Royaume-Uni à l’Australie en 1930. Elle n’avait son brevet de pilote que depuis un an… Plus de 16 000 kilomètres en 19 jours : un véritable exploit qui lui vaudra, à son retour à Londres et devant un million de « fans » descendus dans les rues de capitale, le surnom de « Lindbergh Girl »…
C’est Amy Johnson aussi qui, deux ans plus tard, alors qu’elle enchaîne vols sur vols, se permettra de « battre son mari », le tout aussi renommé pilote James Allan Mollison qu’elle épouse en juillet 1932 : elle effectue un raid en solo entre l’Angleterre et Le Cap, battant l’exploit de son mari de dix heures et demie !
Le jeune et jolie pilote battra son propre record en 1936 avec un vol aller-retour toujours entre Londres et Le Cap à bord d’un monomoteur six cylindres Percival Gull Six équipé du moteur Gipsy Six de 200 chevaux. Le trajet aller, réalisé entre le 4 et le 7 mai 1936 en 78 heures et 28 minutes, aura été effectué à la vitesse moyenne de 122 km/h !
Auparavant en 1933, les jeunes mariés réussissent – malgré un atterrissage d’urgence dans le Connecticut et quelques blessures – un vol sans escale en l’Angleterre et les Etats-Unis. Un an plus tard, c’est vers l’Australie que le couple tente un nouveau record, sans y parvenir, et doit abandonner. Nouvel échec dans pour le couple qui se séparera en 1938.
L’occasion pour la pionnière des airs de reprendre son nom de jeune fille… et de consacrer sa vie non plus à l’aéronautique, mais à l’automobile ! Une parenthèse de courte durée puisque Amy Johnson reprend du service aérien, notamment pour la compagnie britannique Hillman’s Airways, puis à partir de mai 1940 comme convoyeuse d’avions militaires au sein de l’ATA (Air Transport Auxiliary, une unité destinée à convoyer les avions depuis leurs chaînes d’assemblage jusqu’aux escadrons d’exploitation). Le 5 janvier 1941, lors d’un vol en bimoteur d’entrainement Airspeed Oxford, entre Blackpool et Kidlington, son avion plonge dans l’estuaire de la Tamise. On ne retrouvera jamais son corps.
L’exposition présentée et produite par le musée de l’Air et de l’Espace « Amy Johnson – le destin d’une héroïne », du 17 mai au 31 août 2014, fait suite à la parution en 2013 de la bande dessinée Amy Johnson aux éditions Casterman (dessins de Pierre Wachs et recherches d’Emmanuelle Polack, scénarisées par Régis Hautières et Francis Laboutique). Elle présente une quarantaine de planches de BD, des croquis inédits du dessinateur et une soixantaine d’objets issus des collections du musée : affiches publicitaires et journaux d’époque, ouvrages anciens, plans et revues spécialisées, jeux et maquettes, objets techniques et photographies de l’aviatrice prises par plusieurs grandes agences de presse.
L’exposition s’articule en deux parcours vis-à-vis, l’un organisé autour des planches et des dessins de Pierre Wachs, l’autre construit à partir d’objets originaux d’époque qui retracent la vie et les succès d’Amy Johnson.
Bruno Rivière
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Amy Johnson, « Lindbergh Girl » accueillie au Bourget
Merci pour ce plaisant et intéressant reportage sur AMY JOHNSON que je ne connaissais pas bien, et ceci au moment de la journée des femmes
Bravo à Bruno Rivière, avec toute ma sympathie
Geneviève Droneau (une famille d'aviateur)