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La directrice du musée de l’air et de l’espace de Paris-Le Bourget va pouvoir débuter la remise en état du bâtiment. Ce chantier qui lui tient à cœur est rendu possible grâce à la subvention de 21,5 M€ débloquée par le ministère de la Défense et par les 5 M€ complémentaires accordées par les industriels français.
Gérard Feldzer, son prédécesseur, a mis le musée en lumière. Catherine Maunoury, l’actuelle directrice, est bien décidée à le sortir de la poussière. C’est d’ailleurs cette volonté affichée lors de la phase de recrutement du nouveau patron du musée qui a permis à l’ancienne championne du monde de l’emporter parmi une cinquantaine de candidats. Cet engagement a été inscrit sur la feuille de route de la nouvelle directrice, et le ministère de la Défense qui l’a nommée via la DMPA (direction de la mémoire, du patrimoine et des archives), est allé au bout de sa logique, en lui octroyant 21,5 M€, fin septembre 2011.
Dans cette période de restriction budgétaire, Catherine Maunoury est légitimement satisfaite, d’autant qu’elle est parvenue à impliquer, également, les industriels français de l’aéronautique et de l’espace qui jusqu’à présent n’ont pas marqué un intérêt démesuré pour « leur » musée. Tout arrive donc pour qui sait attendre… Le GIFAS (Groupement des industriels français de l’aéronautique et du spatial), EADS, Dassault, Safran et Thales vont donner chacun 1 M€ soit au total, 5 M€ qui viennent s’ajouter aux 21,5 M€ du ministère. En contrepartie, les industriels ont demandé à être associés aux prises de décisions futures concernant la gouvernance du musée.
26,5 M€, c’est beaucoup, mais ce n’est pas suffisant, puisque Catherine Maunoury et ses services ont estimé à 100 M€ la rénovation du musée. « L’état de l’écrin est lamentable et il manque de surfaces couvertes », résume la directrice du musée. Il va falloir restaurer l’ancienne aérogare et implanter de nouveaux halls modernes répondant à la fois aux exigences environnementales d’aujourd’hui et aux besoins de la muséographie contemporaine. C’est l’idée générale. Reste maintenant à entrer dans le concret, d’où la nécessité de réaliser, au préalable, une étude poussée pour définir le musée de l’air de demain et établir un calendrier de sa réalisation, en tenant compte des contraintes de financement du chantier qui selon Catherine Maunoury devrait s’étaler sur une dizaine d’année.
La première tranche de cette ambitieuse restructuration va concerner l’aérogare historique du Bourget dite « salle des huit colonnes ». L’objectif est qu’elle retrouve son prestige d’antan, avant le salon du Bourget 2013. La façade de ce bâtiment, ornée de statues, devrait pouvoir être achevée fin 2013. Suivra ensuite la tour de contrôle. Une fois que « l’écrin » aura retrouvé son lustre, il faudra alors s’attaquer aux différents halls. Bien évidemment pendant la durée des travaux le musée devra rester ouvert au public.
Cette subvention accordée par l’Etat et par les industriels va non seulement permettre d’entamer la restructuration du musée à l’aube de son centenaire, mais également de le maintenir sur l’aéroport du Bourget, haut-lieu historique de l’aéronautique mondiale. Cette manne éloigne, en effet, la menace de sa délocalisation. Le musée se retrouve aujourd’hui au cœur d’un chantier qui le dépasse, à savoir celui du Grand Paris. Son emplacement est convoité. En rénovant le monument historique, le ministère de la Défense montre son attachement à cet institution en adressant à tous ceux qui lorgnent sur le foncier, un « touche pas à mon musée ! » définitif.
Gil Roy
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C. Maunoury décroche 26,5 M€ pour débuter la rénovation du musée de l’air
Merci Gil pour cet éloge à Catherine qui le mérite, et qui est une vraie batailleuse. Juste un point sur le "désintérêt" présumé des industriels : je connais un grand groupe industriel européen (devine lequel) qui a déjà mis plus de 400 K€ sur la réalisation de l'espace dédié aux enfants de 6 à 12 ans "Planète Pilote", que je vous incite à aller visiter en courant, notamment le simulateur Airbus et les simulateurs spatiaux.
Quant à la contribution "volontaire" de 5 millions supplémentaires pour la réfection devenue urgente de l'aérogare, il faut juste rappeler que les prédécesseurs de Catherine, le général Alban et Gérard Feldzer, également méritants, avaient vu la provision budgétaire mise de côté pour les travaux de restauration "mangée" par le fait que la tutelle ministérielle avait décidé, dans le cadre de la RGPP, de ne pas verser deux annuités de subventions investissement... D'où l'urgence de retrouver des fonds.
Les industriels ont obtenu, en donnant leur accord à leur contribution, que la gouvernance du musée soit réexaminée pour qu'il ne soit plus simplement le musée.. de l'armée de l'air. Le ministre s'est personnellement engagé à augmenter le nombre d'industriels au conseil d'administration du musée, où ils ne sont que deux actuellement. L'idée étant que l'industrie ne se contente pas de payer le gros oeuvre de la restauration mais puisse participer à la réflexion sur la muséographie pour la rendre plus dynamique. On est encore loin du Smithsonian de Washington (et son annexe de Dulles Airport), où les industriels participent à fond du fait d'un statut mieux adapté.
Merci en tous cas, Gil, de suivre l'actualité de ce musée, c'est notre patrimoine commun à tous et il est unique en Europe !
C. Maunoury décroche 26,5 M€ pour débuter la rénovation du musée de l’air
Et les avions, on les laisse pourrir dehors sinon ? Qu'en est-il de l'état de la caravelle de de gaulle en lambeaux et qui devient une épave ?
C. Maunoury décroche 26,5 M€ pour débuter la rénovation du musée de l’air
100 millions sur 4 ou 5 ans ! les travaux ne vont pas se faire sur un coup de baguette magique...surtout sur cet aérodrome où beaucoup de monde va intervenir dans les décisions ( batiments de France et autres )
donc 26,5 pour 2012, c'est " correct " mais chacun est libre de faire un don et en principe, doit pouvoir le déduire sur sa déclaration fiscale...un bon " truc " pour les biens nantis !
que le GIFAS et tous ses membres soient impliqués dans les décisions, cela est une très bonne chose, et ne peut que les inciter à poursuivre leurs participations dans les années à venir.
on peut faire beaucoup de chose, s'il faut un ( ou une ) " chef " ce musée représente la France, et les " aéronautiques " concernés doivent être impliqués , c'est une évidence.
C. Maunoury décroche 26,5 M€ pour débuter la rénovation du musée de l’air
Au nom de l'Association Française des Femmes Pilotes, nous t'adressons nos très vives félicitations pour l'obtention de la mise en oeuvre de ce projet, qui te tenait à coeur.
C. Maunoury décroche 26,5 M€ pour débuter la rénovation du musée de l’air
Bonjour c'est bien pour le patrimoine de l'aeronautique.
Ce serait encore mieux si on pensait aussi au musée des avions de chasses de Montelimar.
Bien aeronautiquement
Une ancienne pilote. Marina.
C. Maunoury décroche 26,5 M€ pour débuter la rénovation du musée de l’air
Et si pour apporter un nouveau soutien financier au musée, serait-il pas possible de faire avec la fédération française aéronautique une participation de 10 euros par exemple sur la licence pilote. En même temps, ce musée est un peu notre chez nous aussi non?
C. Maunoury décroche 26,5 M€ pour débuter la rénovation du musée de l’air
La voltige de Madame MAUNOURY c'est BEAU.
La gestion du Musée de l'AIR, Madame MAUNOURY fait très FORT.
Quel EXEMPLE
C. Maunoury décroche 26,5 M€ pour débuter la rénovation du musée de l’air
Bravo Catherine ! Championne comme toujours et beau projet !!!!!
C. Maunoury décroche 26,5 M€ pour débuter la rénovation du musée de l’air
C'est certainement la première fois de sa carrière qu'elle "décroche" pour autant d'argent ;o))
Bravo
C. Maunoury décroche 26,5 M€ pour débuter la rénovation du musée de l’air
ça c'est une superbe nouvelle. Nous, passionnés, méritons un tel musée.