Un Airbus A340 au sunset dans le temps tumultueux et changeant de la zone intertropicale. Un dessin numérique pastel/gouache particulièrement technique commandé par un commandant de bord d’Air France et réalisé par Christophe Gibelin.
« Lorsque je travaillais pour le fana, j’ai dessiné beaucoup d’avions avec des bombes en dessous. Les avions civils sont tout autant intéressants que les avions militaires » semble se justifier Christophe Gibelin pour le choix du dessin, lui que l’on connaît plutôt au registre des aéronefs militaires.
« Un commandant de bord d’Air France faisant des liaisons France-Afrique m’avait demandé de lui réaliser une illustration d’un Airbus A340 en train de se frotter à la zone intertropicale. »
Gibelin n’a jamais survolé la zone intertropicale. Alors, il fallut rassembler des sources pour palper l’atmosphère de cette zone capricieuse du globe. Quelques photos à l’appui, plusieurs récits de membres d’équipage, il n’en fallut pas plus à Christophe Gibelin pour mettre en branle l’imagination de ce dessinateur averti des choses de l’air.
« La première chose qui me motive, c’est la lumière que je peux utiliser. »
« J’ai travaillé à partir de photos de l’A340 et de modèles en 3D réalisés sur des logiciels comme Blender ou Sketchup. Parfois je fais des maquettes et une fois que j’ai organisé les éléments qui me conviennent, je commence à dessiner » explique Christophe Gibelin. Plus particulièrement, cette production a demandé un large travail de lumière. L’objectif : retrouver une lumière de fin de journée quasi « fantastique », rasante en altitude, avec une obscurité quasi totale sous les nuages.
Une fois le stylet sur la tablette, puisque toutes ses créations son réalisées numériquement, « c’est un va et vient entre l’image que l’on a en tête et des découvertes réalisées au fur et à mesure. » argumente Gibelin.
« Pendant tout le long où l’on dessine, on vole. «
Ensuite, ce sont les tâtonnements, les doutes et les erreurs qui ont guidé le dessinateur. Tiraillé par la volonté de se tenir à l’idée de départ et profiter d’une opportunité de création, il faut bien souvent faire un choix. « Dessiner cet A340 aux grandes ailes, c’était un grand enthousiasme, du plaisir, une ouverture de fenêtre. C’était l’occasion de reprendre contact avec des machines civiles. »
Tout au long des 3 semaines de travail autour de cette illustration, Gibelin me confie qu’il y eut des petits moments de déprime, plein de place pour l’engouement et les possibilités. Finaliser le dessin ferme l’enthousiasme définitivement, en attendant le prochain.
Jean-François Bourgain
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
Il était le candidat malheureux de Sikorsky et Boeing face au V-280 Valor de Bell… Read More
View Comments
Oui, Christophe a du talent.
Il a réalisé plusieurs oeuvres de commande - c'est ainsi qu'elles sont définies en droit - pour le compte de mes Éditions Latérales, dont ce Breguet XIX de Costes (avec un 's') et Bellonte. On peut en particulier signaler la couverture de mon roman "Fortunes de sable", une mise en scène très réussie de la récupération de Léopold Gourp par Edmond Lassalle, René Riguelle et Alphonse Moreau. Mais ses réalisations, qu'il met sur son site, sont parfois récupérées par des indélicats, comme la scène du Potez 25 d'Antoine de Saint-Exupéry en train de rechercher Henri Guillaumet dans les Andes - encore une oeuvre de commande payée par mes éditions. Et ces indélicats s'en servent, sans vergogne (en mettant pour se dédouaner : © D.R.), pour illustrer leurs blogs ou bien leur bulletin de liaison d'association via Internet. Le vol des oeuvres d'artiste ne lèsent pas que l'artiste, mais aussi son commanditaire quand il y en a un. Si le droit moral de l'oeuvre revient toujours à l'artiste, en revanche le droit patrimonial est partagé entre ce dernier et son commanditaire, lequel a souvent défini au préalable le contenu de l'oeuvre et son sens, suivant le contrat synallagmatique signé entre eux... Mais ce dernier peut aussi relever d'un accord moral entre parties. Affaire de confiance.
Je suis pilote d'ULM et je m'intéresse à tous les domaine de l'aviation.
Bien cordialement
Bonjour
Monsieur, vous possédez un très beau métier, celui de la passion.
En 1969 le Président Georges Pompidou disait que chaque français (dans l’avenir) devra exercer au moins 4 professions différentes.
La passion m’a fait vivre un parcours avec 6 reconversions. Quel bonheur de se lever et de partir exercer une passion. Ce n’est plus un travail, mais tout simplement une extase jouissive !
Bravo, vous êtes sur le chemin de l’extase professionnelle. Cela n’a qu’un prix. L’effort de se lever ! Mais bon ! Le jeu en vaut la chandelle.
Cordialement
Michel BOUR