Quand l’histoire régionale rejoint l’Histoire (tout court…).
Au moment où l’Etat se retire officiellement du monde aéroportuaire et achève le transfert de propriétés des aéroports qui étaient encore de son ressort, il n’est pas inutile de se retourner sur le passé pour rappeler à certains élus locaux le rôle qu’ont joué ces infrastructures dans l’aménagement du territoire national et le développement économique du pays. Paul Mathevet, historien lyonnais de l’aviation, s’est plongé dans l’histoire de l’aéroport de Lyon-Bron, créé en 1910 et qui fut, en 1929, le premier au plan national dont la gestion fut concédée à une chambre de commerce.
Doté, dès 1930 de la plus moderne aérogare au monde, il faudra toutefois attendre 1942 pour voir la première piste en dur, longue de 1.100 m. Lorsque Lyon posera, sans succès, sa candidature pour organiser les Jeux Olympiques de 1968, il sera envisagé de porter à la longueur de la piste à 3.000 m. Un projet sans suite.
La position géographique et le poids économique de la région lyonnaise influeront sur la nature du trafic de Lyon-Bron. D’abord escale sur la ligne Paris-Lyon-Marseille, l’aéroport deviendra progressivement plate-forme de correspondances sous l’impulsion d’Air Inter. La compagnie domestique y créée, en 1960, le premier hub baptisé » Rendez-vous lyonnais » qui comptera jusqu’à 14 lignes et qui préfigurera l’actuelle plate-forme de correspondances eurorégionale d’Air France à Lyon-Saint Exupéry. La Postale de nuit sera également très active à Bron.
Paul Mathevet, passe aussi en revue, les différents type d’avions qui ont fréquenté Lyon au cours de ces cinquante années d’exploitation commerciale. Les plus gros seront les 707 d’Air France et les DC10 d’UTA. C’était avant la dictature des coefficients de remplissage, un temps où l’on n’imaginait pas encore qu’une compagnie aérienne puisse être rentable.
En 1975, le trafic de Bron a été transféré sur le nouvel aéroport de Satolas rebaptisé en 2000, Saint Exupéry. Une partie des installations a été détruite. L’aérogare qui faisait la fierté des lyonnais a été vendue à un magasin de bricolage. Les aéro-clubs sont devenus les principaux utilisateurs. Les quelques 500 hectares de terrain situés aux portes de Lyon n’ont jamais cessé depuis d’attiser la convoitise. Aujourd’hui, la chambre de commerce entend faire de cette infrastructure un grand aéroport d’affaires au service des entreprises locales.
Paul Mathevet livre ici le travail de plus de dix années de recherches. En replaçant son sujet dans son contexte historique il offre un survol passionnant des grands événements aéronautiques qui se sont déroulés à Bron : les premières grandes fêtes de l’aviation au début du ciel, les années de guerre, l’occupation allemande, les grands raids. Le tout abondamment illustré.
Cinquante ans d’aviation commerciale à Lyon-Bron par Paul Mathevet. éditions Lyonnaises d’Art et d’Histoire. 176 pages. 24 €. Disponible à la SLHADA, 14 bis rue Martin, 69500 Bron.
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