"La porte du cockpit du Boeing 737-500 de Tunisair était restée ouverte…" © Wikimedia
Par Jean-François Bourgain
30.000 ft, un ciel forcément dégagé à cette altitude. A l’Est se dévoile la chaîne des Alpes. Quelques minutes plus tôt, c’est sûr le vol 6315 de la Tunisair que j’ai pris place avec mes parents. Depuis le terminal T3 de Paris Charles-de-Gaulle, je l’avais reconnu ce Boeing 737-500 stationné sur le parking des « charters« , à côté d’un autre aux couleurs d’Air Méditerranée. Une autre époque… Pas si lointaine.
« Notre appareil sort de grande visite, il est comme neuf. », explique notre commandant de bord au micro. Derrière ses mots, un détail de l’environnement cabine m’intrigue : la porte du poste de pilotage est restée grande ouverte depuis le décollage, laissant apparaître une myriade de boutons et l’hôtesse accoudée buvant son café. « Peut-être qu’en me rendant aux toilettes avant je pourrai en voir d’avantage… », me dis-je.
Ni une, ni deux ! Je me faufile alors dans le couloir central de l’avion jusqu’aux premiers sièges. Entre le coude de l’hôtesse et la petite porte du poste, du haut de mes 10 ans, le rêve est à portée de main. « Mais que fais-tu là ? » me demande un steward venu de l’arrière de l’appareil.
« Lui dévoilant de nombreuses caractéristiques techniques apprises par cœur de l’avion, il comprend rapidement mes motivations à me rendre dans le centre névralgique de l’appareil.«
« Messieurs, un jeune passager souhaiterait vous rendre visite…Puis-je ? » explique le jeune steward, jovial. C’est ainsi que la porte s’ouvre sur le lieu rendu interdit au public, depuis les attentats de 2001. Comme une impression de devenir, l’espace de quelques minutes, un privilégié. Je ne me doutais pas alors que ce moment se transformerait en quelques heures…presque un vol complet. Le Jump Seat se déplie et le jeune co-pilote, engoncé dans le siège de droite, me propose de rester le temps de la croisière. L’occasion pour moi de prolonger le rêve.
Devant nous le ciel bleu, la mer méditerranée, et de l’autre côté notre destination : Monastir. J’explique alors au commandant ma passion pour le transport aérien et mon rêve de devenir pilote de ligne. Mais la descente est déjà proche et les deux pilotes préparent leur arrivée, la tête plongée dans leurs logs de navigation. Ce sera pour une prochaine fois…mais sûr d’autres appareils avec d’autres équipages tout aussi sympathiques.
Jean-François Bourgain
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Souvenir de jeunesse.
En 1956, mon père vient d'être muté à Brazzaville, pour 2 ans.
Nous les plus jeunes nous sommes du voyage avec notre mère.
Dans le Super Constellation d'Air France et vers le matin et après l'escale de Fort Lamy (N'DJAMENA de nos jours) je tente ma chance du haut de mes neuf ans:
J'ai eu droit à 2 heures de cockpit avec un équipage sympathique malgré la fatigue. Il me semble que le radio utilisait le Loran pour la navigation, analyse tardive de mes souvenirs.