Albert Weinberg, le créateur de la série de bande dessinée Dan Cooper, est décédé le 29 septembre 2011. C’est l’une des dernières grandes figures de la BD franco-belge qui nous quitte. Un monument de la bande dessinée aéronautique.
Jusqu’au bout, Albert Weinberg fut un stakhanoviste de la dédicace. Les organisateurs de festival de bande dessinée se l’arrachaient. A plus de 80 ans, il acceptait toujours avec le même plaisir les invitations, même si depuis des années, il n’avait plus sorti de nouveauté. Il était toujours partant. Il n’y avait jamais de problème avec lui. Au festival aéronautique de Megève, en 1998, la séance de dédicace ayant été plus longue que prévue. Il s’était retrouvé assis sur les pavés de la place du village pour regarder la finale de la coupe du monde de football. Il n’avait pas une passion débordante pour Zidane et à sa bande, mais il aimait l’ambiance de fête qui régnait ce soir-là en France.
C’est toujours avec le même plaisir que ses lecteurs le retrouvaient, même si depuis longtemps, il n’avait plus signé de nouvel album de sa série « Dan Cooper ». Il vivait sur la notoriété de son personnage et la popularité de cet aviateur de papier qu’il avait créé en 1954 et qui jusqu’à la fin, lui aura valu une immense popularité, non seulement dans le monde de la bande dessinée, mais aussi dans l’univers de l’aéronautique. En 2004, à l’occasion des 50 ans de carrière de son héros, Albert Weinberg s’était vu remettre le premier diplôme d’honneur décerné par la Royal Canadian Air Force à un auteur-dessinateur de BD.
Albert Weinberg était né à Liège le 9 avril 1922. Comptable de formation, il assistera Victor Hubinon et collabora, à partir de 1947, à la série « Buck Danny » publiée dans le journal « Spirou ». De 1949 à 1954, comme auteur-dessinateur à part entière, il anima la série « Luc Condor » dans la revue «Héroïc-Albums ». À partir de 1950, il réalisa parallèlement des illustrations et mit en images de courtes histoires « authentiques » pour le journal « Tintin ».
Mais il est bien évident qu’Albert Weinberg restera à jamais attaché à « Dan Cooper », le personnage qu’il créa dans le numéro du 17 novembre 1954 du « Journal de Tintin ». Pendant des décennies, Dan Cooper, le pilote des forces aériennes canadiennes sera le rival de Buck Danny, le pilote de l’US Navy. Chacun des deux héros aura ses lecteurs inconditionnels. Certains passionnés d’aviation reprocheront à Albert Weinberg les libertés qu’il prenait avec les lois de l’aérodynamique. L’auteur s’était une fois pour toutes affranchi des contraintes de l’hyperréalisme et il l’assumait. Sa fantaisie artistique n’entamera pas son succès international puisque la série Dan Cooper est aujourd’hui traduite en 15 langues.
La joie de vivre d’Albert Weinberg va nous manquer, en festival. Le moment est venu de relire le Triangle Bleu, l’album fondateur de la série « Dan Cooper ». Un classique de la bande dessinée…
Gil Roy
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Dan Cooper, l’adieu aux larmes
Un décès est toujours triste, surtout lorsqu'il s'agit d'un artiste talentueux. Comme on le voit souvent sur Aerobuzz, la relève est déjà là, pour notre plus grand bonheur.
À Propos, la Royal Canadian Air Force a repris son nom depuis le 16 août de cette année (Ce qui a fait grincer des dents les anti-royalistes du pays), abandonnant le sigle Canadian Forces Air Command apparu en 1968.