Jean-François Georges (1940-2024) fut d'abord un passionné d'aviation et de musique. Deux carrières qu'il mena de front avec succès. © Academie de l'Air et de l'Espace
Son nom est évidemment associé à Dassault où il a effectué l’ensemble de sa carrière professionnelle. Mais, sa passion de l’aéronautique, il l’a exprimée sous de multiples formes. Jean-François Georges est décédé ce 11 mai 2024 à l’âge de 83 ans.
C’est Catherine Maunoury qui, la première, a fait part du décès de Jean-François Georges, ce 11 mai 2024. C’est moins la disparition d’un de ses prédécesseurs, que la perte d’un ami, que la présidente de l’Aéro-Club de France a voulu annoncer à la communauté aéronautique. Certes, avant elle, Jean-François Georges a présidé l’Aéro-Club de France de 2005 à 2012, mais, comme elle, il a été surtout un aviateur engagé. D’autres garderont de lui le souvenir d’un...
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Jean-François Georges
L’ami des tous les arts et de tous les métiers
Homme complet s’il en est, notre ami Jeff restera non seulement dans nos souvenirs du passé qui passent, mais dans nos têtes et nos cœurs jusqu’à leur dernier souffle, comme une figure et un tenant exceptionnel de tous les Arts et de tous les Métiers.
Famille, Amitié, Aviation, Industrie, Littérature, Musique, Histoire, Montagne, Sport, Photographie, entre autres pratiques et passions, il illustre dans l’excellence des différents genres et la quasi-totalité de tous les arts, un rare humanisme encyclopédique du XXème siècle.
Fils, mari, père et grand-père, ingénieur, pilote, saxophoniste et chef d’orchestre, alpiniste et photographe, président, voyageur, gastronome, épicurien raffiné et humoriste de nature, il pratiquait avec un talent, un amateurisme de professionnel et un professionnalisme d’amateur jamais satisfaits, la plupart de ces métiers que certains d’entre nous exercent à l’unité ou en double voire en triple, mais qu’il habitait et vivifiait, lui, tous à la fois et tous ensemble.
Chevalier des Airs et des Lettres, il courtisait avec un rare doigté et dans la même harmonie, les neufs Muses de la culture antique universelle et jouait avec une maîtrise indiscutable de toutes les gammes de la science, de la technologie et des innovations modernes.
Immense perte et désarroi intense, trop innombrables pour être mesurés, à tous les sens du mot : les dimanches de Ville d’Avray et les balades alpines ou en alpine, la bien-nommée, en passant par les vols photographiques en Mousquetaire le long des parois de la Noire de Peuterey ou les « adventures oskoshiennes » et les périples falconiens aux bouts du monde ne seront plus.
Mais si les « regrets éternels » assurés aux enterrements ou même écrits sur les tombes des cimetières ne résistent généralement pas au temps et finissent par n’être, et encore, que des mots dans la bouche des survivants, les nôtres portés par le ciel qu’il aimait tant et où il a, heureux, rejoint Suzanne, seront hélas des vérités éternelles gravée à jamais dans nos têtes et nos coeurs de vivants d’aujourd’hui et de disparus de demain. Amateur de tout, Aimé de tous, un Ami unique !
Gérard DAVID