Jean-Marie Klinka est décédé le 14 mars 2021 à Orléans, à l’âge de 74 ans. Le nom de cet ingénieur aéronautique n’est pas seulement associé à la famille des avions de voltige CAP. Il a mis sa maîtrise de la technologie « bois-carbone » au service de nombreux concepteurs aéronautiques et au sauvetage du Cap 10.
La dernière aventure dans laquelle Jean-Marie Klinka s’était lancé est l’Intégral d’Aura Aero. Il avait accepté avec enthousiasme d’épauler le trio de jeunes ingénieurs qui ambitionnent de donner un successeur au Cap 10. Il a transmis à l’équipe toulousaine toutes ses connaissances, toute son expérience. La transmission a toujours été une de ses passions. Un temps, il en a même fait son métier.
Fils d’un menuisier, il a été attiré très tôt par l’aviation. A 17 ans, il apprend à piloter le planeur, puis l’avion à l’Aéro-club des ailes du Maine avant de découvrir la voltige.
Ingénieur des Arts et Métiers et de l’Ecole Spéciale des Travaux Aéronautiques, il fait le choix de l’aviation légère et sportive. Un choix à contre-courant qui rappelle évidemment celui de Philippe Moniot, un autre gadzart, dont il était proche, et qui faisait partie de « ses modèles », comme René Fournier, Christian Briand, Claude Lelaie, Bruno Guimbal, Patrick Gandil, Hugues Lecardinal et bien d’autres qui ont tous en commun une passion sans limite pour la « petite aviation ». Il a fini sa carrière au sein de la DGAC, où il s’est consacré à la certification des avions légers. Histoire de boucler la boucle !
La nouvelle de sa mort va se répandre dans le monde aéronautique comme une secousse sismique profonde. Elle va toucher tous ceux et celles qui l’ont croisé un jour sur un projet ou sur un autre. Qu’ils soient constructeurs de métier comme amateurs ou pilotes, Jean-Marie Klinka ne laissait personne indifférent. Ils vous diront tous qu’il était un homme entier qui ne mettait pas toujours les formes pour vous dire qu’il n’était pas d’accord avec vous. Mais on ne pouvait que lui pardonner tant sa capacité à s’investir dans une relation était sans limite. Aerobuzz.fr est fier d’avoir compté Jean-Marie Klinka parmi ses contributeurs. Transmettre.
Gil Roy
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Même si on sait que ça doit arriver un jour, ça fait mal. Tant de compétences et de bienveillance, un contact aussi agréable qu'ouvert, voilà ce que je garderais comme souvenir. Je conserverai précieusement les échanges que nous avons pu avoir.
Une grande perte... merci infiniment pour tout, et bon vol !
1976-2021 :45 ans d'une amitié sans faille. Je te savais souffrant le martyre depuis longtemps. Respect pour toi et Isabelle.
Il est parti bien trop tôt.
Sa grande expérience était une lumière pour tous. J'avais été impressionné par son conseil lors du premier vol du CAP232 à Bernay, de faire tenir des petits bouts de ??? avec de l'adhésif. Dominique Rolland, le pilote d'essais lui avait dit que l'avion vibrait. Il avait corrigé une grosse partie du buffeting en un rien de temps.
Plus tard, quand il travaillait à la DGAC, il m'avait accordé les modifs que je voulais faire sur ma construction. Il avait été d'accord que sa contribution sur les éoliennes n'étaient pas sa préférée, mais nous avions convenu qu'il fallait bien faire vivre sa famille.
Je retiens de lui une honnêteté intellectuelle rare. Un grand pro. La voltige et la "petite" aviation lui doivent beaucoup, car sa rigueur a certainement permis d'éviter de nombreux accidents.
Bien triste nouvelle
J'ai connu Jean Marie Klinka en avril 1973 lors d'un stage universitaire au Centre National de Vol à Voile de Saint Auban , le temps passe trop vite
Bon vol
Ainsi, peu de temps avant que René Fournier ne franchisse le cap de son centenaire mi-Avril, Jean Marie a tiré sa révérence.
Tous les amis du Club Fournier International, la "famille Fournier", savent ce qu'une partie plus ou moins importante de leur RF doit à Jean Marie... jusqu'au longeron carbone du RF47 qui fut l'ultime machine de René et d'André Daout.
Toutes nos condoléances à Isabelle.
Adieu et bon vol Jean Marie.
Merci pour tes conseils, tes avis, nos échanges.
Merci de ce que tu as fait pour l'aviation légère.
Amicales pensées à ta famille et à tes proches.
Triste nouvelle.
Un homme très sympathique et généreux sur toutes les questions subsidiaires que j'ai pu lui poser, de visu ou par mail, en rapport avec ses expériences multiples ou encore son livre offert ici:
http://cockpit.francois.pagesperso-orange.fr/actualite100.html
Bon vol
François
Triste nouvelle en effet, nous avions échangé par courriel, en attendant une dédicace à Orléans de "Voler ou ne pas voler, telle est la question...". Je n'aurai donc pas de réponse, et me contenterai de souvenirs de vols sur KBK.... Il est parti rejoindre les regrettés amis Lionel Blanc, Henri Fékété, Jacques Noetinger, Pierre Robin, Jean-Marie Saget,...
Bon vol Jean-Marie K...
Une grande tristesse, la disparition d'un grand monsieur. Sa gentillesse et son savoir manqueront à tous.