L’écrivain suisse Alexandre Friederich a jeté son dévolu sur easyjet. Dans un petit ouvrage de 90 pages intitulé sobrement « easyJet » (éditions Allia), le punk genevois reconverti en essayiste s’amuse à décrire le fonctionnement de la low cost anglaise, vu du côté passager.
Certains déploreront qu’Alexandre Friederich enfonce des portes ouvertes. D’autres, lui reconnaîtront le talent de mettre le doigt là où ça gratouille. L’auteur touche-à-tout suisse s’est amusé à rejoindre en vingt jours pas moins de dix-sept destinations desservies par easyJet. Il a tiré de cette expérience un récit qui, par certains côtés, s’apparente à une dissertation d’étudiant de khâgne, d’à peine 90 pages, facile à descendre. Une petite heure de détente que savoureront, en particulier, les habitués de la compagnie.
En fait, Alexandre Friederich cherche à prouver que le modèle low cost a profondément bouleversé les habitudes des voyageurs aériens. Avec talent, il s’amuse à démontrer qu’easyJet est parvenu à discipliner ses clients. Et c’est un fait, chacun l’aura remarqué, les compagnies low cost (et pas seulement easyJet) ont « mis au pas » les voyageurs. Ce qu’un passager ne tolère pas d’une compagnie traditionnelle, il l’admet sans la moindre contestation, d’une low cost. De ce point de vue, la pratique du bagage de cabine unique imposée par les low cost est entrée dans les mœurs avec une remarquable acceptation et au prix de tours de force pour faire rentrer dans un seul contenant, sac à main, ordinateur portable, achats duty free et appareil photo.
Aujourd’hui rares sont ceux qui se font encore surprendre à l’embarquement… Tous acceptent d’arriver longtemps à l’avance à l’aéroport avec un seul bagage de cabine et leur carte d’embarquement imprimée à la maison, de s’entasser dans des salles de pré embarquement dépourvues de sièges et de payer leurs consommations à bord. Ce qui fait écrire à Alexandre Friedrich que « le low cost invente de nouvelles techniques de conditionnement du passager, comme on parle de conditionnement du poulet ! » Maniant la provocation, fleurant avec le syllogisme, il met en évidence « le caractère aberrant d’un système qui infantilise l’homme, le transforme en marchandise ou l’humilie au nom de sa sécurité ! »
Ce livre qui sort en librairie le 7 janvier 2014 devrait « faire le buzz », d’autant qu’il a été écrit à Genève, où easyJet est depuis plusieurs années, le premier transporteur de l’aéroport de la ville. Les lecteurs qui le prendront pour ce qu’il est, c’est-à-dire un témoignage polémique sur une tendance lourde du transport aérien, passeront un bon moment de lecteur. Les autres pourront toujours rédiger un commentaire, ci-après !
Bruno Rivière
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Easyjet vu de l’extérieur
14 mois de négociations afin d'obtenir les D.I. prévus par la directive européenne pour un retard de près de 4 heures avec une assignation au tribunal de proximité sans voir personne débarquer de la Cie et sans jamais recevoir de réponse !
Merci à la l'Office fédéral de l'aviation civile Suisse qui a débloqué le dossier en moins de 8 jours ... alors que notre DGAC met en général plusieurs mois à accuser réception de la réclamation sans pour autant pouvoir agir ...
Easyjet vu de l’extérieur
Je ne comprends même pas la polémique, et encore moins l'utilité d'écrire un livre pour enfoncer des portes ouvertes.
Ah si : pour l'auteur : se faire du fric ( presque ) facilement.
Ce ne sera pas sur mon dos.
Pour moi, le modèle Easyjet est à suivre, le coût est réduit, et sans que ça ne se fasse sur le dos du personnel qui reste correctement payé.
Easyjet vu de l’extérieur
Bonjour, travaillant pour easy depuis plus de 5 ans, je peux vous rassurer et conforter le fait que les employés sont bien mieux payés que chez air france ou encore swiss, cela me fais sourire ces idée reçues, et si ramasser un papier sur un siege avant l'embarquement s'appelle faire le ménage alors oui nous le faisont ;)
Ayant travaillé dans plusieurs airline, c'est de loin la meilleure et de loin celle qui rémunère le mieux ses employés.
Cyril
Easyjet BSL
Easyjet vu de l’extérieur
Je viens intervenir car quand je vois personnel correctement payé cela me choque. Il est connu que les compagnies low-cost emplois des salariés d’une part jeune (classe salarial) pour un salaire 20% fois moins que la moyennes et 20% fois plus de travail. Il est vrai que pour un billet moins cher, il ne faut pas en attendre plus mais utilisez les bons arguments tout de même. De plus, les employés doivent exécuter des tâches annexes comme le nettoyage sommaire pour là encore économiser, les rotations sont tellement importante qu’ils sont selon moi exploités. Ils ont signés ? Ah bah oui c’est sur vu que les low-cost prennent la place dans le marché ou trouver les jobs sinon...? Ca va quand on est jeune (moins cher et plus en forme) et après...?
Easyjet vu de l’extérieur
Encore du grand n'importe quoi d'un journaliste qui cherche à vendre du papier facilement.
Je prends très régulièrement easyJet et c'est de loin la compagnie lowcost qui offre le meilleur service. Pas besoin d'arriver plus en avance qu'avec une compagnie traditionnelle, quand à ma carte d'embarquement je la present sur mon smartphone, qui a parlé d'imprimer ? D'ailleurs le modèle d'easyJet est tellement mauvais que toutes les compagnies traditionnelles le copie (mal): Lufthansa avec Germanwings, Air France avec Transavia et Hop! etc...
C'est sûr que si Mr Friedrich est habitué à voyager en first, coupe de champagne à la main, cela a dû lui faire un choc ! En plus on voyage avec le peuple.
Easyjet vu de l’extérieur
"Tous acceptent d’arriver longtemps à l’avance à l’aéroport avec un seul bagage de cabine et leur carte d’embarquement imprimée à la maison, de s’entasser dans des salles de pré embarquement dépourvues de sièges et de payer leurs consommations à bord."
Prenant l'avion (dont EasyJet parfois) plusieurs fois par mois, je n'ai jamais eu de problème au niveau de salles d'embarquement dépourvues de sièges soit disant..
puis il est vrai que l'on paye les consommations à bord, et alors? ça ne paraît pas aberrant quand on voit le prix du billet que l'on paye chez EasyJet par rapport aux compagnies traditionnelles, non? donc ce n'est pas l'achat d'un café à 3 euros qui fait mal au porte-monnaie...
Encore un livre qui veut faire le buzz on dirait, avec très peu de matière...
Easyjet vu de l’extérieur
Gaphily, prenez vous vraiment l'avion souvent?
en effet je ne veux pas vous contredire concernant Paris, bien que cela ne concerne qu'une ville au final sur toutes les destinations proposées, mais en revanche si vous preniez souvent air France (comme je le fais), vous saurez que désormais dans les tarifs les moins chers appelés les "Tarifs Mini" (qui sont 9 fois sur 10 plus cher qu'easy jet), vous n'avez pas le droit à un bagage en soute...
Pas de limitation en cabine vous dites? désolé mais là aussi ça a changé, sans compter que sur certains appareils assurant des liaisons courtes (souvent opérés par City Jet, qui appartient à air France, sur des avions AVRO RJ45), on a l'obligation de devoir mettre nos baggages cabines dans la soute... pas très agréable
De plus, je veux bien vous croire pour les prix du RER, mais est-ce que payer un billet de RER ne vaut-il pas le coup quand on voit que la plupart du temps on éconimise beaucoup avec EasyJet...
Je précise que je voyage très très souvent avec soit Air France ou EasyJet, donc je n'ai aucun parti pris sur l'une ou l'autre, mais je relate juste pour expérience vécue chez les deux... c'est l'utilisateur qui parle !
Easyjet vu de l’extérieur
Je prends plusieurs fois par an la ligne Paris-Venise où Easy Jet est en concurrence avec Air France (entre autres). Si on s'y prend un peu à l'avance les tarifs Air France ne sont pas aussi éloignés que vous le dites de ceux d'Easy Jet (qu'il m'arrive de prendre sur d'autres destinations), et les avantages sont considérables: bagage soute de 22 kilos, pas de vraie limitation en cabine, programme voyageur fréquent (je ne prends même pas le nouveau tarif "cassé"), du coup salons au départ et à l'arrivée, enregistrement prioritaire gratuit, miles, etc... Bien sûr mon cas ne peut s'appliquer à tous, je veux simplement écrire qu'il ne faut pas toujours éliminer d'office la compagnie "classique", cela mérite d'être étudié au cas par cas. Autre chose: en RER B, à cause de l'ineffable Val "desservant" Orly (enfin Antony-Orly...) la liaison Paris-Orly (d'où part Easy Jet pour Venise) est plus chère que la liaison Paris-Roissy en RER B (et pas possibilité de carnets prix réduits de 20%, possibles bien sûr pour Roissy) d'où part Air France, au très bel aérogare F . Il convient de tout prendre en compte quand on raisonne "low cost" ou pas.
Easyjet vu de l’extérieur
oui en effet, je ne l'ai jamais pris au départ de Nantes, je confirme
Mais mon commentaire était davantage pour expliquer que les gens, en général, veulent payer moins cher un billet d'avion, mais ne veulent pas faire de "sacrifices" en contrepartie (est-ce que vraiment une consommation à bord payante (2-3 euros), ou une attente debout avant un embarquement est un lourd tribu quand on voit ce que l'on peut économiser en prenant un billet d'avion chez EasyJet plutôt que chez Air France? )
On est un peu dans le contexte des gens qui veulent le beurre, l'argent du beurre, et la crémière !
Easyjet vu de l’extérieur
Vous n'avez sans doute jamais pris easyjet au départ de Nantes alors car la bas, croyez moi, les "couloirs d'embarquement" sont totalements dépourvus de siège tout ça pour faire gagner 5 min lors de l'embarquement....