A travers son magazine Info-Pilote, la Fédération française aéronautique a tenté de sonder les candidats à l’élection présidentielle sur les questions relatives à l’aviation générale. Les réponses obtenues par le mensuel fédéral ne vont pas aider les indécis à faire leur choix… Affligeant !
Nous n’avons pas attendu cet article d’Info-Pilote (vous non plus sans doute…) pour savoir que l’aviation générale n’est pas au cœur des préoccupations de nos dirigeants, mais grâce au mensuel fédéral, nous en avons la preuve tangible. Le magazine de la Fédération française aéronautique a interrogé les quatre candidats à l’élection présidentielle, en tête des sondages à l’époque des interviews. Depuis, la hiérarchie a été bousculée et Mélenchon a fait son entrée dans le trio de tête. Quoi qu’il en soit, l’échantillon retenu (Bayrou, Hollande, Le Pen et Sarkozy) peut-être considéré comme représentatif de la méconnaissance qu’ont les politiques de l’aviation générale.
Nous savons aussi que les réponses sont rarement le fait des personnalités interviewées, mais le plus souvent de leurs conseillers. D’où les poncifs inévitables. « La France a été au cœur de ce rêve aéronautique, depuis son origine, avec les frères Montgolfier, le premier vol de Clément Ader, les exploits de Louis Blériot et de tous les pionniers de l’aéronautique » (Sarkozy). « La France a rédigé une grande part de l’histoire de l’aviation, celle des inventeurs, celle des as et des pionniers. L’aventure continue et je m’en félicite » (Bayrou). Et quand Info-Pilote demande aux candidats d’évoquer un souvenir aéronautique, Sarkozy et Bayrou sont frappés d’amnésie, François Hollande se remémore la traversée de la Manche par Louis Blériot (25 juillet 1909) et Marine Le Pen, sa visite sur la chaîne de montage de l’A380 qui l’a « considérablement impressionnée ». Quel rapport avec l’aviation de plaisance ?
A la lecture des réponses des quatre candidats, les lecteurs d’Info-Pilote risquent d’être plongés dans le même abîme de perplexité que le président de la FFA qui s’interroge, dans son éditorial, sur le candidat idéal. « Un bon président de la République », écrit Jean-Michel Ozoux, « serait celui qui aurait compris que l’aéronautique est le « pétrole bleu de la France », qui commence par l’aviation légère et s’étend dans la « grande aviation », civile ou militaire et l’industrie aéronautique, si porteuse en matière d’emploi et de balance commerciale ». Ce président « idéal » existe-il ? « Souhaitons-le vivement, mais ne rêvons pas trop ! ».
Le 22 avril 2012, au moment de glisser leur enveloppe dans l’urne, une chose est sûre, les pilotes privés ne seront pas tentés de faire entrer en ligne de compte, des intérêts corporatistes. L’aviation générale étant le dernier des soucis des candidats à l’élection présidentielle, quel que soit le nouveau président, le pouvoir restera entre les mains de l’administration. De toute évidence, Bruno Le Roux, porte-parole de François Hollande, par ailleurs pilote privé actif, en a conscience. Dans une interview au « ton amical », il confie à Jacques Callies (Aviation et Pilote) qu’ « il est nécessaire que le responsable politique des Transports de demain, après avoir fait valider des objectifs clairs, exerce le pouvoir sur ceux qui sont en charge de faire tourner l’administration ». Rendez-vous en mai prochain…
Gil Roy
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Election présidentielle 2012 : les candidats au banc d’essais d’Info-Pilote
Monsieur Leroux ne doit pas etre connecté avec la Correze.......
Voltige : M. Nesti répond à M.Hollande
lundi 9 avril 2012
Suite à l’entretien de la coordination des associations de riverains avec le directeur de cabinet de M. Hollande
Monsieur le Président,
Je vous remercie d’avoir bien voulu attirer mon attention sur la gêne sonore ressentie par certains riverains de l’aéroport. Les contraintes sur l’environnement de la plateforme produites par l’activité répétitive autour de l’aéroport m’ont amené, dès l’année 2011 à initier un rapprochement de l’ensemble des acteurs concernés, riverains, usagers, qu’ils soient propriétaires d’avions, sociétés de formation au pilotage ou aéro club s, afin de déterminer notamment les conditions de réalisations des circuits autour de notre infrastructure, dits « tours de piste ». De plus, à la demande de Mr le Sous Préfet de Brive, la régie d’exploitation a participé à un groupe de travail tripartite, et issu de la commission consultative de l’environnement, chargé d’établir les limites à tracer pour permettre la pratique de la voltige à la verticale de la piste. Les propositions suivantes ont été formulées : Limitation du nombre d’exercices par demi-journées, Installation d’un limiteur de bruit, sur l’appareil dédié à la voltige, Accessibilité de la voltige au seul appareil du club, sauf dérogation délivrée par la Direction de 1 ’ Aviation Civile à Limoges, Ouverture d’un 3ème axe de voltige en dehors de l’aéroport pour répartir la gêne sonore.
La pertinence de ces limitations sera portée à l’appréciation des membres de la commission consultative de l’environnement, que Mr le Sous Préfet doit réunir après quelques mois d’expérimentation. Il me parait naturellement indispensable que la voltige ne puisse être réalisée au dessus de l’aérodrome, sans obtenir le consensus des riverains sur les conditions de son exercice. Toutefois, je déplore qu’un contentieux ait été lancé par 4 propriétaires, dont le président d’une des associations de riverains, membre de la commission de l’environnement, avant l’issue des discussions des groupes de travail. Ce contentieux tend à démontrer la gêne anormale de voisinage qui serait provoquée par l’activité de l’aéroport dans son ensemble, et pesant sur le prix de l’immobilier possédé par les plaignants, afin d’en tirer une indemnité compensatoire. Pour ma part, je reste bien sûr convaincu de la nécessité de poursuivre la démarche de concertation que nous avons initiée pour toutes les activités « d’aviation générale » (non commerciales).
Sans méconnaitre le rôle de l’Etat, seul compétent pour apporter les restrictions aux activités existantes, je soutiendrai la recherche d’un consensus des usagers et des riverains, sur des dispositions claires, limitatives, et sur lesquelles les représentants s’engageront par la signature de la charte de l’environnement dûment modifiée.
Espérant vous avoir apporté, Mr le Président, les assurances que vous espérez, je vous prie de bien vouloir accepter, l’expression de mes respectueuses salutations.
Siège : 10, avenue du Maréchal Leclerc - Immeuble Consulaire - 19316 Brive la Gaillarde Exploitation : Aéroport Brive Vallée de la Dordogne - 19600 Nespouls Tél. 05 55 224003 - Fax 05 5522 40 01- http://www.aeroport-brive-vallee-dordogne.com
Election présidentielle 2012 : les candidats au banc d’essais d’Info-Pilote
Comme il est nommé, je pense utile de préciser que Bruno LEROUX vole sur le DR 400 des Elus de l' Assemblée Nationale et du Sénat...basé à Lognes pour ceux qui l' ingorent !
une bonne question = combien cela lui coûte ?...qui a payé l' avion ? qui paie les frais généraux ? quel est le montant de la " subvention " ? ...lorsque l'on voit que nous attendons toujours le premier centime pour équiper un ULM pour handicapés, permettez - moi d'être perplexe devant les coups " de manche" ( au propre et au figuré ) de ces personnes ( lui et les autres ) en rappelant à ceux qui vont voter dimanche ( j ' irai ) que chaque Député ou Sénateur, noux coûte la modique somme de UN MILLION d' euros par an, tous frais compris...mais ces frais, c'est vous et moi qui les payons...y compris les " heureux vols " que font les pilotes Elus ( de tous bords , là ils s'entendent bien ! )
je n ' en dirai pas plus, pour ne pas avoir droit au " coup de gomme " ! mais tout le monde il esdt beau, tout le monde il est gentil, c'est NON.
Election présidentielle 2012 : les candidats au banc d’essais d’Info-Pilote
Je me souviens bien de mon instituteur de CM2, qui nous disait de penser à ceux qui avaient moins que nous plutôt que d'envier toujours ceux qui ont plus. Parfois encore, je trouve cette première petite leçon de morale bien conservatrice voire réac, mais pour autant j'avoue qu'elle est d'une sagesse incontestable.
Que ces messieurs de l'assemblée tirent quelques avantages liés à leurs mandats ne va pas ruiner la France. Et dans tous les régimes, de Cuba à la couronne d'Angleterre, les dirigeants se payent un peu sur la bête, il n'y a donc là que normalité. Alors, si c'est pour faire des tours de pistes, ça me fait presque plaisir de leur offrir ce plaisir que je comprends bien.
Ce qui ruine une communauté, c'est le désamour, la défiance, la jalousie. C'est de ne pas admettre que dans la grande majorité, effectivement, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Pour que ça soit vrai, il faut le croire et le travailler dans ses actes et dans ses mots.
Amen ;-)
Election présidentielle 2012 : les candidats au banc d’essais d’Info-Pilote
Cher Laurent,
Je ne suis partisan d'aucun candidat, je parle au nom de mon experience qui m'a prouvé que la nature humaine est HELAS d'un naturel égoiste.
Méfiez vous du miroir aux alouettes, il n'y a de richesse durable que dans l'effort soutenu et permanent.
Quand au ciel, je vous rassure, il ne devrait pas me tomber sur la tête, mon travail, mes efforts, mes sacrifices et mes ambitions de rêver à mieux font de moi un privilégié, ça n'a pas été facile mais ça le devient.
Je suis d'accord avec vous, qu'a chaque fonction convient ses avantages.
Je m'en vois heureux que le pays puisse payer un DR 400 et motiver certains à faire de la politique alors qu'ils pourraient largement mieux gagner leur vie autrement.
Social OUI pour les malades, les personnes âgées, les handicapés et les autres au travail!
Le problème Majeur en France, on trouve son compte à ne pas travailler!
Election présidentielle 2012 : les candidats au banc d’essais d’Info-Pilote
Cher Pierre, la question est alors de savoir quel est le fameux modèle éprouvé. L'éprouvé de certains est de fait l'éprouvant de beaucoup. Évitons donc de tomber ici dans une dérive partisane !
La fédération est parfaitement dans son rôle en sondant ce que les candidats pensent ou ne pensent pas de notre passion. Et Gil parfaitement dans le sien en relayant cette information.
Election présidentielle 2012 : les candidats au banc d’essais d’Info-Pilote
Laurent,
Je ne souhaite pas rentrer dans le débat politique de l'élection qui n'a pas lieu d'être sur ce site.
Compte tenu de la conjoncture, chacun choisira de faire l'autruche ou pas.
Grece, Espagne, regardez autour de vous!!
Quand à Mr Roy, je le félicite pour son très bon site d'information que je consulte quotidiennement depuis l'étranger...
Professionnel de l'aéronautique, la crise m'a déjà touché, j'ai du m'expatrier.
N'ayez crainte, celle-ci a de bons côtés, on est moins nombriliste, on apprend l'Anglais et on s'ouvre au monde.
Bougez-vous, n'attendez pas que ça tombe du ciel!!!!!!
Election présidentielle 2012 : les candidats au banc d’essais d’Info-Pilote
Pierre, j'apprécie à sa juste valeur votre "Je ne souhaite pas rentrer dans le débat politique", suivi d'un propos partisan, où ceux qui ne voteront pas comme vous sont forcément des autruches et des assistés qui attendent "que ça tombe du ciel".
Ce qui va se passer dans les jours qui viennent (si les sondages ne sont pas dans les choux) ne va pas tomber du ciel. Et pour vous rassurer, ce fameux ciel ne nous tombera pas sur la tête.
Election présidentielle 2012 : les candidats au banc d’essais d’Info-Pilote
J'ose espérer que les lecteurs d'aviation et pilote feront preuve de bon sens une fois de plus et voteront pour le modèle non pas le plus prometteur mais le plus éprouvé.
Quel est l'importance de l'aviation générale dans un pays au bord de la crise, ne devrions nous pas plutôt penser à vendre nos Airbus, exporter notre savoir faire dans le monde tel que le nucléaire?
Pourquoi se replier sur sois-même le monde s'ouvre, prenons, notre place!!!
Le but d'un pilote est-il de rester en tour de piste ou bien de faire face à ses doutes, peaufiner ses compétences et partir en navigation?