Faire revivre la mémoire de l’hydraviation

Jusqu’au 1er février 2011, une exposition présente les débuts de l’hydraviation. Elle est proposée au siège de la DGAC par l’association « Mémoires de l’hydraviation » qui s’est donnée pour mission de faire revivre ce passé prestigieux.

En 2010, les manifestations se sont multipliées pour commémorer le centième anniversaire du premier vol de l’hydravion d’Henri Fabre. L’exposition présentée actuellement dans le hall d’accueil de la DGAC[50 rue Henri Farman, Paris 15è, à Paris[/note], s’inscrit évidemment dans le prolongement des ces commémorations, d’autant qu’elle a débuté le 18 décembre 2010 pour se prolonger jusqu’au 1er février 2011Visite possible de l’exposition, les jours ouvrables de 9 h à 18 h (50 rue Henry Farman Paris 15°, métro : Balard, tram : Henri Farman). Cette exposition vise à rappeler le premier vol de l’hydro-aéroplane d’Henri Fabre, les débuts du transport aérien au dessus des surfaces maritimes par Air France et les projets de construction d’hydrobases par les services de l’Aviation Civile dans les années 40. Elle a été conçue par [l’association « Mémoires de l’hydraviation » créée en 2010 par un groupe de passionnés d’histoire aéronautique dont fait partie Henri Conan qui a toujours travaillé dans les milieux de la navigation aérienne jusqu’à son départ en retraite, il y a dix ans.

« Dans le cadre du centenaire du premier vol d’un hydro aéroplane je me suis rendu compte que si la relation de l’exploit d’Henri Fabre s’appuyait sur le contenu de son livre « j’ai vu naître l’aviation » beaucoup de choses étaient encore ignorées concernant la suite de ses activités (hydroglisseurs, hydravions Tellier) et je me suis piqué au jeu et poursuit la recherche de documents concernant les installations d’Henri Fabre en région Marseillaise mais aussi des infos concernant Albert Bazin, précurseur de l’aviation, pris comme témoin en 1910 par un huissier pour constater le vol d’un aéronef à partir de l’eau », explique l’ancien contrôleur aérien. « Il nous est apparu que pour mettre en œuvre nos projets il fallait créer une association aussi « Mémoires de l’hydraviation » a pour but de « collecter, recenser, conserver et valoriser des documents, objets et témoignages ayant un rapport avec l’hydraviation et/ou l’aéronautique afin de pouvoir en préserver le souvenir.
En fait nous sommes plus intéressés par la remise à jour des documents concernant les hydrobases civiles que par d’autres concernant des appareils, la mémoire de l’aéronautique militaire navale bénéficie de son côté de l’existence de plusieurs associations mais tout est lié… »

Le 25 janvier 2011, « Mémoires de l’hydraviation » va réunir les associations d’historiens de l’aviation. « Cette réunion se situe dans un « cadre informel » et vise à mieux se connaître, à améliorer la connaissance réciproque des associations présentes de façon à faciliter des contacts ultérieurs », précise Henri Conan. Cette réunion aura lieu de 10h à 12h30 dans l’amphithéâtre de la DGAC. Elle sera suivie à 15h30 d’une conférence de Gérard Bousquet sur l’œuvre aéronautique d’Henri Fabre« L’œuvre aéronautique d’Henri Fabre » conférence de Gérard Bousquet et Henri Conan, le 25 janvier 2011 à 15 h 30, précédée à 14 h d’une visite commentée de l’exposition..

Au moment où l’hydraviation renaît en France, il n’est pas inutile de souvenir le rôle qui fut le sien, non seulement dans les débuts de l’aviation, mais également dans le démarrage du transport aérien long courrier.

Gil Roy