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Lundi 4 mai à 17h00, l’émission « Sur les docks » de France Culture est consacrée à la restauration du Caudron Simoun. Pendant une heure, Mariannick Bellot et Jean Philippe Navarre donnent la parole à ceux qui veulent faire revivre l’avion emblématique d’Antoine de Saint Exupéry.
Au risque de passer encore pour un «pépère radotant », je me hasarderai à vous recommander de vous précipiter sur votre transistor le lundi 4 mai à 17 h, sur la fréquence de France Culture ou sur votre ordinateur en (ré)écoute pour entendre Catherine Maunoury, Stéphane Lanter, François Minard, le Petit Prince et d’autres dont Dédé Hauet, l’historien de l’association Caudron Simoun, auteur de deux monographies sur les avions Caudron et qui a fait don de ses archives. Il évoque sa vocation au contact du Caudron G3. « J’étais gamin, je devais avoir 7 ans, dans une ferme, j’ai découvert le G3, on m’avait soulevé pour que je puisse m’asseoir au poste de pilotage, là j’étais aux anges, j’avais pas assez d’yeux pour voir tous les cadrans. Et ce moteur en étoile, qui faisait de la fumée partout, ça sentait bon. En 1944, j’attendais l’arrivée des alliés pour signer mon engagement dans l’Armée de l’Air et je me suis retrouvé à Rochefort, à l’Ecole des mécaniciens, à ce moment, j’ai mené une vraie vie. Je me suis passionné pour les Caudron, je ne sais pas pourquoi, j’aurais pu me passionner pour Dewoitine, Henriot, Latécoère…»
Pendant une heure, France Culture donne la parole à ceux qui sont impliqués dans la restauration du Caudron Simoun. « Cet avion, je l’aime, il y a tellement d’aventures, quand je vois le Caudron Simoun, je crois voir le visage de St Ex derrière cette fenêtre, il est là », avoue Catherine Maunoury, la directrice du Musée de l’air et de l’espace de Paris-Le Bourget. « C’est un avion qui rappelle les courbes art déco, arrondies, en même temps très pures », déclare François Minard, l’un des artisans de la restauration. « Reste ce coup de crayon très particulier », souligne, Stéphane Lanter, un autre restaurateur qui ne compte pas ses heures. Mariannick Bellot et Jean Philippe Navarre ont pris le temps de les écouter, ce qui s’apparenterait presque à un luxe dans le contexte audiovisuel actuel. Mais France Culture et son émission « Sur les docks » sont à part. Un peu comme le Caudron Simoun.
A travers les interviews des membres de l’association diffusées dans leur longueur, y compris celles des mécanos, ce documentaire de 52 minutes met bien en évidence le travail de fourmi représenté par la recherche documentaire (en grande partie disparue, contrairement à celle du Dewoitine D551) et la re-création, par exemple du tableau de bord.
Leur mission est bien différente de celle du Musée de l’Air et de l’Espace, qui comme l’explique Laurent Rabier, responsable de la collection des aéronefs au musée, est une mission de conservation qui interdit de démonter le Simoun du Musée lorsqu’il y a un risque de détérioration : ce qui est le cas pour le tableau de bord et l’hélice. Dilemme. D’où des études au cas par cas.
L’association Caudron Simoun, soutenue par la fondation Antoine de Saint-Exupéry, et le Musée de l’Air et de l’Espace sont les seuls à posséder les deux derniers exemplaires du Caudron Simoun, avion mythique des années 1930. Le premier, que l’association restaure méticuleusement depuis des années afin de le remettre en vol, est un C635M. Le second, aux couleurs d’un C630 de la compagnie Air bleu, immatriculé F-ANRO, est soigneusement bichonné par le musée, au Bourget, et ne volera jamais. Pourtant, le Caudron Simoun, dessiné par Marcel Riffard, a été construit à plus de 500 exemplaires. Cet avion s’est rendu célèbre par des vols de record aux mains de pilotes prestigieux : Antoine de Saint-Exupéry, Maryse Bastié, Maryse Hilsz, Marcel Doret et bien d’autres. Sa vitesse de croisière atteignait presque les 300 km/h. Le Simoun était le TBM des années 30 !
La restauration du Simoun, une affaire de passionnés et un reportage à ne manquer sous aucun prétexte.
Jean-Marie Klinka
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France Culture ouvre ses ondes au Caudron Simoun
Pour illustrer le commentaire de Catherine Maunoury, vous pouvez aller sur le site du musée Charles VII de Mehun-sur-Yèvre (18) où sont conservées les archives d'André Prévot, mécano de St Ex:
http://www.webmuseo.com/ws/musee-mehun
Avec le critère de recherche "Saint Exupéry"
Photo n°25 et les autres ..
JMK